Devoir de mémoire : il y a 8 ans disparaissait Kokou Tozoun

Qui se rappelle encore de ce militant dévoué à la cause d’UNIR ?

Journaliste pigiste à Radio Lomé, Kokou Tozoun, est connu à ses débuts comme faisant partie de ceux qui ont brisé le mouvement de grève générale illimité de novembre 1993 très suivi à l’époque au sein des organes d’Etat. Grâce à un syndicat nouvellement créé (le syndicat libre de la communication) pour briser la grève, à la tête duquel se trouvait le natif de Tohoun, il a réussi à faire retourner les médias d’Etat. Très vite remarqué par le président de la République d’alors, il sera nommé comme attaché de cabinet à la présidence. Delà, l’homme a eu une ascension fulgurante occupant plusieurs postes ministériels jusqu’à son décès le 29 février 2016.

Dans les années 2000, Kokou Tozoun fait son entrée au gouvernement en tant que ministre du travail et de la fonction publique. Au cours de son passage à ce ministère, plusieurs enseignants qui observaient une grève ont été licenciés.

Après les élections présidentielles de 2003, il sera propulsé au ministère des affaires étrangères, poste qu’il occupait jusqu’au décès du Général Eyadema. Ensuite le 20 juin 2005, il sera nommé ministre de la communication dans le premier gouvernement de Faure Gnassingbé. Le 20 août 2006, lors de la signature de l’Accord politique global (APG), c’est lui qui signera le document pour le compte du parti au pouvoir, le RPT à l’hôtel 2 février de Lomé.

Limogé du gouvernement en septembre 2006 à la suite de la formation du gouvernement d’union nationale, il retrouvera le gouvernement au poste de ministre de la Justice de 2007 à 2011. Entretemps, il a été le Rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a organisé les législatives de 2007.

A son départ de la justice, Kokou Tozoun sera propulsé à la tête de la  Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) en remplacement de Philippe Evegno. Sous sa présidence les radios comme X Solaire et Légende seront fermées de mêmes que d’autres parutions.

Très dévoué à la cause de son parti UNIR, Kokou Tozoun trainait vers la fin de sa vie une maladie qui a eu raison de lui le 29 février 2016, il avait 61 ans.

…Parce qu’un peuple sans histoire est un monde sans âme.

Albert AGBEKO

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