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YAS ET CONFAM

25 mars 1993 – 25 mars 2020 : Il y a 27 ans l’attaque contre le camp RIT

YAS ET CONFAM

 

En ce début d’année 1993, Lomé, la capitale togolaise, s’est vidée d’une bonne partie de sa population. Les massacres de Fréau Jardin ont contraint une bonne partie de la population togolaise à franchir les frontières togolaises du Ghana et du Bénin pour se refugier dans ces pays. Les courageux qui étaient restés au pays devraient faire face à la peur et aux intimidations constantes. 

C’est dans cette ambiance de menace que dans la soirée  du mercredi 24 mars 1993, vers 18 heures, on remarque que d’importants renforts de troupe sont acheminés vers les frontières du Ghana et du Bénin. Des chars font partie de l’arsenal déployé. Jeudi 25 mars 1993, vers 3h du matin, les Loméens sont réveillés par des tirs nourris d’armes automatiques. Peu de temps après, une radio émettant en modulation de fréquence annonce que des forces démocratiques vont attaquer. Pendant que se déroule ce simulacre macabre, les tueries commencent dans le camp RIT où, nous dira t-on, Eyadéma a réussi à s’échapper. 


Durant cette nuit, le général Ameyi sera abattu. Le colonel Tepe ainsi que trois de ses neveux seront exécutés par un certain sous-lieutenant Simeza de Pya. Le colonel Akpo Gnandi de la garde présidentielle est atteint en plein ventre d’une rafale tirée par le caporal-chef Ali Ayenam.

Le Major Fondoumi est désarmé par le soldat Tchouko Kondo et un groupe qui l’expédieront à Lomé 2. La maison de l’officier située dans le quartier Adéwui sera aussitôt saccagée et pillée par des militaires. Selon des témoins crédibles, il sera soumis à des tortures devant Gnassingbé Eyadéma.

Le Commandant de gendarmerie Dotto sera sauvagement battu par un groupe de soldats et laissé pour mort. Le lieutenant Dedo, parent du général Ameyi est porté disparu. Le lieutenant Gaba qui fut appréhendé par les soldats réussit à s’évader. Son chauffeur, le soldat de 1ère classe Djibom est mort atteint d’une rafale de mitraillette.

Les militaires assassinés et identifiés sont : 


- Le général AMEYI
- Le Colonel TEPE et trois membres de sa famille ( Koffi TEPE, Paul TEPE, Robert TEPE)
- Le Sergent-chef Yeto KOUGLENOU
- Le Sergent-chef BATCHASSI ( garde présidentielle)
- Sergent MAYANBO
- Caporal Yaya SEIBOU
- Le Sergent HODIBA
- Caporal NOMAGNON
- Caporal AMEZIAN Mensah
- Caporal AFFO Bozinanbo
- Caporal AFFO Ati Issaka
- 1ère Classa DJIBOM
- 1ère Classe ATCHA Souradjou
- 2ème Classe AGBAGLI Kodjo
- 2ème Classe AZIATI

Beaucoup de militaires ont fui le Togo pour échapper à la folie meurtrière des SIMEZA, TAKOUGNADI, ADJANA, AGARAM, POULI, SAMANI Kossi, KPAKPAME, ALOU Essohanam, TCHEKPASSI, PALI Abissoubie, ALI Ayenam, LIBIBE, TCHOUKO Kondo…

Dans un communiqué publié le 30 mars 1993, Amnesty international évoque les exécutions extrajudiciaires, les arrestations et les disparitions de militaires à la suite d’une « attaque présumée » du camp militaire de Lomé. L’organisation de défense des droits de l’homme parle de « l’assaut de la résidence du président Eyadéma par des assaillants inconnus qui auraient pris la fuite. Des dizaines de militaires auraient été arrêtés à la suite de cet assaut et au moins 20 personnes ont été sommairement exécutées par l’armée togolaise…Les autorités ont déclaré que des soldats loyalistes étaient responsables de ces morts, mais n’ont ordonné aucune enquête ni pris des mesures pour traduire en justice les responsables de ces exécutions extrajudiciaires »

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