Dans le cadre d’une démarche historique visant à protéger les droits des journalistes africains, l’Union panafricaine des avocats des médias (PAMLU) a été officiellement lancée lors de la 3ème Convention africaine des médias tenue à Accra.
Le syndicat vise à fournir un soutien juridique et un plaidoyer aux journalistes confrontés à des menaces, des intimidations et des violences croissantes à travers le continent.
Les journalistes en Afrique sont depuis longtemps la cible de harcèlement, d’agressions physiques et d’intimidations juridiques, ce qui entraîne souvent une autocensure et une érosion de la liberté de la presse.
Reconnaissant le besoin crucial d’une protection et d’un soutien juridiques solides, PAMLU a été créée pour relever ces défis de front, en offrant une plate-forme unifiée aux avocats des médias de toute l’Afrique pour collaborer et défendre les droits des journalistes.
L’événement de lancement, organisé lors du dîner de gala de la Convention, a été honoré par des personnalités éminentes des médias et des communautés juridiques.
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Dr Rita Bissoonauth, Directrice du Bureau de liaison de l’UNESCO à Addis-Abeba auprès de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, a prononcé un discours liminaire soulignant le besoin urgent d’une telle initiative.
“Les journalistes sont la pierre angulaire des sociétés démocratiques, leur sécurité et leur liberté de faire des reportages sans crainte de représailles sont primordiales“, a déclaré le Dr Bissoonauth. « L’Union panafricaine des avocats des médias représente une étape importante pour garantir que les journalistes puissent exercer leur rôle essentiel sans intimidation ni violence. L’UNESCO est fière de soutenir cette cause aux niveaux régional et national ».
Le Dr Bissoonauth a souligné que la création de PAMLU s’aligne sur les efforts plus larges de l’UNESCO pour promouvoir la liberté de la presse et protéger les journalistes dans le monde entier. Elle a noté que l’organisation travaillera en étroite collaboration avec diverses parties prenantes, notamment les gouvernements, la société civile et les organismes internationaux, pour créer un environnement plus sûr pour les journalistes.
PAMLU fournira une assistance juridique, mènera des campagnes de plaidoyer et proposera des programmes de formation aux journalistes et aux avocats des médias.
Le syndicat vise également à établir un mécanisme de réponse rapide pour faire face aux menaces et attaques urgentes contre les journalistes. En s’appuyant sur un réseau de professionnels du droit à travers l’Afrique, PAMLU cherche à garantir que les journalistes disposent du soutien juridique nécessaire pour contester les injustices et faire respecter leurs droits.
La création du PAMLU intervient à un moment où la liberté de la presse en Afrique est soumise à d’importantes pressions.
Selon des informations récentes, des journalistes de plusieurs pays africains ont été confrontés à des arrestations arbitraires, à la censure et à de violentes attaques. Ces défis ont souligné la nécessité d’un soutien juridique et d’un plaidoyer coordonné pour protéger les journalistes et promouvoir des médias libres et indépendants.
“La création de PAMLU témoigne de notre engagement aux côtés des journalistes“, a conclu le Dr Bissoonauth. “Nous appelons toutes les parties prenantes à nous rejoindre dans cette mission vitale visant à sauvegarder la liberté de la presse et à soutenir les personnes courageuses qui nous apportent l’information.”
La 3ème Convention africaine des médias, un rassemblement de professionnels des médias, d’experts juridiques et de défenseurs, a fourni une toile de fond idéale pour le lancement de PAMLU. L’événement a mis en lumière les problèmes critiques auxquels est confrontée l’industrie des médias en Afrique et a présenté des solutions innovantes pour promouvoir et protéger la liberté de la presse.
Avec la création du PAMLU, les journalistes africains disposent d’un nouvel allié dans leur lutte pour la justice et la liberté, garantissant que le rôle vital de la presse dans les sociétés démocratiques soit soutenu et protégé.
Yaovi AGBEGNIGAN
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