Côte d’Ivoire : Une présidentielle globalement calme sous l’observation conjointe CEDEAO–UA
La Mission d’observation électorale conjointe de la CEDEAO et de l’Union Africaine a jugé globalement apaisé et bien organisé le scrutin présidentiel ivoirien du 25 octobre 2025, malgré des défis logistiques et un contexte politique encore marqué par des tensions préélectorales.
Déployant 255 observateurs, la mission a couvert l’ensemble du territoire national afin d’apprécier la transparence du processus « avant, pendant et après le scrutin ». L’élection constitue selon elle « un tournant décisif dans le processus de consolidation démocratique du pays » après les crises électorales de 2010 et 2020.
Des retards et des incidents isolés lors de l’ouverture
Si 67,79 % des bureaux de vote ont ouvert à l’heure, près d’un tiers a connu des retards, liés notamment à la livraison tardive du matériel ou à l’absence d’agents électoraux. La mission a également relevé un transfert tardif de centre de vote à Gagnoa ayant « causé de la confusion » parmi les électeurs.
Un incident sérieux a été signalé à Lolobo, où un groupe armé a perturbé temporairement le vote avant le rétablissement de l’ordre par les forces de sécurité.
Un vote calme, mais des insuffisances persistantes
Le déroulement du scrutin a été évalué comme bon ou excellent dans 92 % des bureaux observés. Les forces de sécurité ont « fait preuve de professionnalisme » en assurant un climat serein tout au long de la journée.
La mission note néanmoins :
-des lacunes dans l’accès aux bureaux pour les personnes à mobilité réduite
-une faible utilisation des bulletins tactiles pour les électeurs malvoyants
-des cas d’électeurs dont les noms n’apparaissaient pas sur les listes
Par ailleurs, les observateurs ont attiré l’attention sur la faible présence des représentants de quatre candidats sur cinq, à l’exception notable du RHDP largement représenté.
Appel au calme dans l’attente des résultats
En conclusion, la mission recommande d’« améliorer la coordination logistique » et l’accessibilité lors des prochaines élections législatives prévues cette année. Elle appelle les acteurs politiques à « rester calmes » et à attendre les résultats officiels « conformément à la loi ».
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Yaovi AGBEGNIGAN
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