Le conseil constitutionnel du Sénégal n’a pas multiplié des séminaires avant de dire le Droit dans le processus électoral en cours dans ce pays. Mais au Togo, à chaque éveille d’élection au Togo, les institutions impliquées dans le processus électoral organisent des séminaires à l’intention de leurs membres pour finalement prendre le contre-pied des des textes régissant les élections. Ainsi, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), la Cour suprême, la Cour constitutionnelle… ont organisé des conclaves le plus souvent dans la ville touristique de Kpalimé. Allez-y comprendre…
Pour la Cour constitutionnelle, son séminaire qui s’est tenu le 8 mars 2024 avant que les nouveaux membres ne prêtent serment (Payadowa Boukpessi et Kwame Meyisso) et la nomination d’un nouveau, il s’agit pour les ‘’sages’’ (au Togo, ces juges ont tout sauf la sagesse) et le personnel administratif de l’institution de passer en revue les textes électoraux et d’anticiper sur les éventuelles situations de contestations susceptibles de naitre à l’occasion de ce double-consultation.
A chaque élection ces séminaires se multiplient. Mais le constat sur le terrain est que les décisions des institutions impliquées dans des consultations électorales vont à l’encontre de l’application des textes. Au point on met en doute ces séminaires et encore plus la compétence de ceux qui incarnent ces institutions. Tellement leurs décisions frisent le ridicule et laisse entrevoir aisément un parti pris. La parfaite illustration de cette situation est la dernière présidentielle où le président de la Cour constitutionnelle a manqué de hauteur, d’indépendance et a fait montre de légèreté que mêmes les non initiés des questions juridiques ont vite détecté.
Alors que les juges ou les institutions impliquées dans le processus électoral au Togo multiplient des séminaires, à contrario les juges de la Conseil constitutionnel du Sénégal ne sont pas allés à des séminaires à Ziguinchor ou à Sali et pourtant ils prennent des décisions qui rendent honneur et dignité au peuple sénégalais.
C’est tout ce que le peuple togolais demande à ceux qui incarnent les institutions de la République : qu’ils rendent réellement des décisions au nom du peuple togolais en toute indépendance et impartialité.
Francine DZIDULA
E-Mail: togoscoop@gmail.com
Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.
