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Burkina Faso : inquiétude après la disparition de plusieurs magistrats et d’un avocat sous la junte

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Human Rights Watch alerte sur la disparition forcée de six magistrats et d’un avocat à Ouagadougou. Ces enlèvements, survenus depuis le 10 octobre, illustrent selon l’ONG une dérive autoritaire du régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré.

 

YAS SOWE

Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités burkinabè à localiser sans délai six magistrats et un avocat, portés disparus depuis la mi-octobre. L’ONG redoute des disparitions forcées dans un contexte de répression accrue contre la justice et les médias.

Selon des sources concordantes, les juges Urbain Meda, Seydou Sanou, Benoît Zoungrana, Moussa Dianda et Alban Somé auraient été enlevés à leur domicile à Ouagadougou entre le 10 et le 15 octobre. L’avocat Arnaud Sempebré est également introuvable depuis le 13 octobre. Le 20 octobre, l’ancien procureur général Jean-Jacques Wendpanga Ouédraogo aurait lui aussi été brièvement détenu.

Ces magistrats travaillaient sur une affaire sensible impliquant des commerçants et des douaniers accusés d’avoir livré du carburant à des groupes armés islamistes. Un collègue suggère que leurs enlèvements pourraient être liés à un arrêt rendu en juillet par la cour d’appel de Ouagadougou, confirmant la décision de ne pas engager de procès dans ce dossier.

Pour Ilaria Allegrozzi, chercheuse principale sur le Sahel à HRW, ces disparitions témoignent d’« une dérive autoritaire » du régime. « La junte militaire doit de toute urgence localiser les sept personnes disparues, communiquer sur leur situation et les libérer si aucune accusation crédible n’a été retenue contre elles », a-t-elle déclaré.

Depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré multiplie les attaques verbales contre le système judiciaire, qu’il accuse de corruption. En août 2024, sept juges et procureurs avaient déjà été réquisitionnés illégalement pour le service militaire, malgré les protestations des syndicats.

Parallèlement, la presse subit également des pressions. Entre le 13 et le 16 octobre, quatre journalistes ont été arrêtés par les services de renseignement avant d’être relâchés sans explication.

Partie à la Convention internationale contre les disparitions forcées, le Burkina Faso est tenu de prévenir ce crime et d’enquêter sur tout cas signalé. HRW appelle les autorités à garantir l’indépendance de la justice et la liberté de la presse.

 « Des tribunaux indépendants et des médias libres sont des contrepouvoirs essentiels », rappelle HRW. « Les juges et les journalistes doivent pouvoir exercer sans crainte. »

 

 

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Yaovi AGBEGNIGAN

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