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Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON, Coordinatrice de la C14
Au lendemain de la marche du 13 avril 2019, organisée par le Parti nationaliste panafricain (PNP), soldée par des violences qui ont fait un mort, plusieurs blessés et des arrestations, deux responsables du parti de Tikpi ATCHADAM (SEBABE-GUEFFE Tchassanti Nouridine, trésorier général adjoint et KEZIRE Azizou), ont été déferrés à la prison civile de Lomé. Il leur est reproché de n’avoir pas respecté l’itinéraire défini par le gouvernement. En dehors de ces deux responsables, 26 militants du PNP ont été également arrêtés et condamnés.
Cet événement a fait réagir la Coalition de l’opposition, la C14, qui dans un communiqué a « condamné avec la dernière vigueur » l’usage systématique de la force brute contre les citoyens dans l’exercice pacifique de leur droit constitutionnel de manifester et a dénoncé l’instrumentalisation de la loi dite Bodjona, aux fins d’une réduction drastique programmée des libertés publiques pourtant consacrées par notre Constitution.
La Coalition en appelle à l’union sacrée de toutes les forces vives de la nation incluant les partis politiques, les organisations de la société civile et de la diaspora dans le cadre d’un vaste Mouvement citoyen pour l’alternance, face à cette entreprise délibérée de violations des droits de l’homme et des libertés publiques par le régime RPT-UNIR pour empêcher la mobilisation des populations togolaises en vue de l’alternance.
Tout en présentant ses condoléances à la famille éplorée, la Coalition demande que toute la lumière soit faite par un organe indépendant sur les violences le 13 avril sur les populations civiles afin que les responsabilités soient clairement situées et les coupables traduits en justice.
Notons que pour le 13 avril, le PNP avait voulu manifesté dans une dizaine de villes mais le ministère de l’Administration territoriale n’avait autorisé la manifestation que dans trois villes y compris Lomé, où il a modifié l’itinéraire.
Po/18/04/19
Francine DZIDULA
togoscoop@gmail.com