Carrefour GTA: les travaux de clôture relancent le débat sur l’avenir du rond-point
De longs fils d’embouteillage ont paralysé la circulation ce jeudi en milieu de journée sur les principales voies menant au carrefour GTA. Le rond-point, autrefois occupé par la fameuse bouteille de bière géante, est désormais ceinturé de tôles, provoquant de vives interrogations parmi les usagers.
Des travaux sans explications officielles
Depuis la fin de la matinée, automobilistes et motocyclistes se sont retrouvés piégés dans d’interminables files de véhicules sur la bretelle et les axes environnants. Les policiers déployés sur place ont eu du mal à réguler le trafic, au moment où de nombreux usagers regagnaient leurs domiciles après la pause de midi.
Selon une source proche de la commune Golfe 3, il pourrait s’agir de l’enlèvement du socle qui avait servi de base à la bouteille de bière géante, retirée en 2024 sous la pression de l’opinion. Mais cette version paraît peu probable.
Ce qui choque davantage les riverains et les passants, c’est l’absence totale de communication officielle. Aucune information n’a été donnée en amont, aucun panneau n’indique la nature des travaux ni l’identité de l’entreprise chargée de l’exécution. Une opacité qui alimente les rumeurs et les spéculations.
Le carrefour GTA, symbole d’un projet inachevé
Le carrefour GTA est l’un des plus importants points de passage de la capitale togolaise. En 2015, l’Agence de développement urbain (CITAFRIC) avait présenté une maquette ambitieuse d’échangeur complexe, évalué à 156 milliards de F CFA. Dix ans plus tard, le projet est resté lettre morte.
À la place, les Loméens ont vu surgir une immense bouteille de bière, choix controversé qui a longtemps symbolisé une invitation à la consommation plutôt qu’un hommage à l’histoire ou aux grandes figures du pays. Alors que dans la sous-région, les ronds-points mettent en valeur des statues de héros nationaux et attirent les touristes, Lomé a souffert d’une image dévalorisante.
Un enjeu urbain et citoyen
La clôture actuelle pourrait annoncer le lancement d’un nouveau chantier. Mais sans transparence ni communication, difficile pour les usagers de savoir à quoi s’attendre. Pour beaucoup, cette situation illustre une gouvernance urbaine marquée par le manque d’information et l’opacité des décisions.
En attendant, ce sont les automobilistes et les habitants de Lomé qui payent le prix fort, coincés dans des embouteillages quotidiens qui ralentissent la mobilité et accentuent le stress urbain.
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Clarisse AFANOU
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