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Rude était la bataille au parlement ce 22 octobre pour le contrôle d’un siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) attribué à l’opposition parlementaire. Cette dernière et la majorité parlementaire ont eu un échange virulent qui a failli tourner au pugilat. A la fin le pouvoir a opéré un forcing permettant la nomination de 4 des 5 représentants de l’opposition, le dernier siège étant occupant par l’Union des forces du changement (UFC) auquel l’opposition parlementaire dénie son appartenance à ce courant.
Lors de la dernière session parlementaire tenue le 09 octobre consacrée à la question, la séance s’est terminée en queue de poisson amenant le président de l’Assemblée nationale à la suspendre. Cette fois-ci, le consensus à laquelle on s’attendait n’a pas eu lieu car chacun s’arc-boutant derrière sa position initiale : les lignes n’ont pas bougé. Finalement UNIR, faisant fi de la décision de la deuxième réunion du Comité de suivi qui veut qu’aucune des parties ne s’immisce dans le maintien ou le choix de son représentant au sein de cet organe en charge de l’organisation et de la supervision de l’élection, a tranché en faveur de son allié au gouvernement, l’UFC. Ainsi en lieu et place de 5 représentants de l’opposition que le parlement devrait nommer, seulement 4 l’ont été, le dernier siège étant occupé par l’UFC.
C’est finalement Francis Pedro Amuzu de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), ancien vice président de la CENI qui avait organisé la présidentielle de 2015 qui fait les frais de ce forcing du parti au pouvoir. L’éviction de M. Amuzu n’est surprend guère quand on sait que l’homme est celui qui au soir du 27 avril 2015 en direct sur les petits écrans a failli empêcher Taffa Tabiou de proclamer Faure GNASSINGBE élu alors que le dépouillement n’est pas encore terminé.
Une audace qui n’a pas été digérée par le pouvoir en place et qui a entrainé son exclusion de la CENI avec interdiction ferme à lui faite de mettre les pieds au sein de l’institution. Son éventuel retour au sein de la CENI version Kadanga suscite une peur bleue.
Cette nomination au forceps règlera le problème de la composition de la CENI. Rien n’est moins sûr.
On ne sait pas quelle sera la position de la Coalition des 14 partis de l’opposition ni de la facilitation qui a gardé silence depuis un mois sur la mise en œuvre de la feuille de route avec à la clé l’organisation du recensement électoral.
Po/13/10/18
Francine DZIDULA
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