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Les manifestants chargés par les forces de l’ordre
Le sit-in pour exiger le départ de Claude Marie Le Roy de la tête de la sélection nationale du Togo, les Eperviers, a été dispersé à coup de gaz lacrymogène ce matin devant le stade omnisports de Lomé. Les manifestants ont été pris à partie par les policiers qui ont fait usage de leur gaz quand ceux-ci essayaient de faire le tour du stade. Pour les policiers c’est un sit-in et donc ils devraient rester sur place.
Malgré tout, le Pasteur Edoh Komi, le Président du Mouvement Martin Luther King-La Voix des sans voix (MMLK) qui a appelé à la manifestation, il se satisfait car selon lui l’objectif est atteint.
« L’objectif que nous visons c’est que Claude Le Roy parte et tous ceux qui sont ici c’est le même objectif il vise et c’est ce que nous attendons dans les jours à venir », a déclaré le Pasteur Edoh. Malgré la dispersion de la manifestation pour le Président du MMLK ce qu’il faut retenir c’est que « les gens ne veulent plus de Claude Le Roy et il doit en tirer les conséquences ». Le même message est adressé aux autorités politiques et sportives car le football reste le seul facteur qui unit le peuple togolais, qui donne la joie aux Togolais et donc il est important d’avoir un bon entraineur qui soit en communion avec le public togolais.
MENACE DE BOYCOTT DE LA SELECTION
« Claude Le Roy en trois ans n’a pas apporté grand-chose au Togo, le Togo ne fait que dégringoler dans le classement FIFA et cela ne nous honore pas malgré tous les moyens mis à sa disposition », a encore souligné Pasteur Edoh qui menace d’appeler au boycott de la sélection si le « Sorcier Blanc » n’attend pas raison.
« Si Claude le Roy persiste à ne pas écouter la voix du peuple, on risque d’appeler au boycott de la sélection nationale. Je crois que le douzième homme apporte beaucoup de choses », a insisté pasteur Edoh.
CLAUDE EST VIEUX, FRANÇAIS ET IL DOIT PARTIR
Pour ce supporter de l’équipe nationale, habillée à l’effigie des Eperviers, les mots ne sont pas très tendres envers le technicien français. Au-delà de Claude Le Roy, c’est un sentiment anti-français qui se développe.
« Il doit partir! Il y a plusieurs choses qui me motivent à être là. D’abord parce qu’il est français, il est vieux et ensuite parce que la dernière fois il a dit que le mot démission ne sortirait pas de sa bouche. En tant que Togolais, je dis non ! », fulmine-t-elle. Et de continuer : « Même s’il est contaminé par les habitudes de la maison de ne pas dégager le plancher quand il le faut, quand les objectifs ne sont pas atteints, qu’il sache que c’est le peuple qui a le dernier mot. Il y a des équipes en France, il peut aller les entrainer ; ce n’est pas seulement au Togo. Il faut qu’il parte, il doit partir ».
Une banderole
Même son de cloche de la part d’un autre manifestant : « Le public sportif togolais dit que Claude Le Roy doit partir. Depuis qu’il est là on ne fait qu’aligner des matchs nuls. C’est honteux. Même le Bénin nous gagne. Depuis quand le Bénin a commencé par jouer ? A des tournois de huit équipes le Togo se qualifie et on a été même mondialiste maintenant que les équipes participantes à la CAN sont montés à 24, le Togo ne se qualifie pas, c’est honteux. C’est un bilan catastrophique pour Claude Le Roy. Il ne nous produit pas du jeu, il ne nous produit non plus des résultats », laisse-t-il éclater son amertume.
Le divorce est consommé entre Claude Le Roy et le public togolais et cette dispersion ne fera que renforcer le rejet du technicien français.
Pour les manifestants étant donné que le contrat du technicien est à terme, il faut officialiser la rupture et s’il le faut après mettre en place un collège de techniciens locaux pour conduire la sélection nationale. Il y a des entraineurs nationaux avec peu de moyens mais qui ont fait plus de résultats que ce que nous connaissons actuellement avec Claude Le Roy.
Sp/05/04/19
Francine DZIDULA