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YAS ET CONFAM

Discriminations en matière de VIH au Togo: Des cas de plaintes en régression

YAS ET CONFAM



                                                                              Dr Amen Kokou HLOMEWOO, au milieu présentant le rapport


 Les plaintes liées aux discriminations des personnes vivant avec le VIH Sida (PVVIH) dans les structures de prises en charges ont régressé au Togo de 30%. C’est ce que relève le rapport annuel de l’Observatoire des droits humains et VIH, une émanation du Réseau des associations des personnes vivant avec le VIH Sida (RAS+). Les résultats de ce rapport ont été présentés ce 06 mars à Lomé, à l’occasion de la Journée mondiale contre la stigmatisation et la discrimination envers les personnes infectées par le VIH. Une journée placée cette année sous le thème  : “Zéro discrimination envers les femmes et les filles”.

 En effet, selon ce rapport, en 2018 les bénévoles de l’Observatoire ont touché lors des sensibilisation 14 000 personnes contre 22 000 en 2019, soit une progression de 60%. Au niveau des régions, on note à contrario une diminution des personnes portant des plaintes dans les structures de prise en charge qui est de 281 cas en 2018 contre 194 en 2019, soit une régression de 30% de cas de plaintes dans ces structures de prises en charge. S’agissant des milieux dans lesquels ces discriminations ont cours, on note également une nette diminution des cas.

« Ce rapport ne nous permet pas de dire que la discrimination envers les PVVIH a réellement baissé. Il faut d’autres études plus approfondies pour confirmer ces chiffres. Mais au regard des données collectées dans les structures de prises en charge, le constat est que les plaintes n’arrivent pas », nuance Dr Amen Kokou HLOMEWOO, Coordonnateur de l’Observatoire qui,  plaide en outre pour que des actions soient entreprises en amont pour prévenir la multiplication de ces cas de discrimination. Il reconnait tout de même que le Togo fait des efforts pour résoudre le problème de discrimination et de stigmatisation envers les PVVIH.

Quant au Directeur pays de l’ONUSIDA Dr Eric Verschueren, « nous n’arriverons pas à vaincre le sida tant que des communautés marginalisés, notamment les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles ou consommant des drogues injectables, ou encore les professionnel(les) du sexe, vivront dans la peur de l’Etat ou de violences  et mauvais traitements que la société ne reprouve pas ». Pour lui, la lutte contre le sida ne peut être gagnée que si on s’attaque à toutes les autres formes de discrimination.

                                       Prof. Vincent Pitché, Coordonnateur du CNLS-IST suivant la présentation

Notons que la journée mondiale de lutte contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH Sida est célébrée tous les 1ermars de chaque année. Elle vise à parvenir à la discrimination zéro. Car la stigmatisation et la discrimination des PVVIH sont des facteurs qui sapent la lutte contre le sida et freinent l’accès aux différentes structures de prises en charge. Depuis six ans, l’Observatoire sur la stigmatisation et la discrimination mis en place par le Réseau des Associations des PV/VIH (RAS+) s’est assigné plusieurs missions : sensibiliser et surtout documenter les cas rapportant auxdits phénomènes. Le rapport  sur les données de 2019 laisse entrevoir que des progrès ont été accomplis  mais aussi du chemin reste à faire. 

Le Togo a élaboré et adopté un plan stratégique de lutte contre le VIH SIDA et les IST 2016-2020. Un plan qui vise à parvenir à une génération sans SIDA au Togo.


Francine DZIDULA

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