Ils sont attachés de presse, directeurs de communication, chargés de communication des services d’Etat, mairies, ministères… Leurs patrons sont candidats aux élections. Ces fonctionnaires de la République, payés par l’argent du contribuable togolais, se sont transformés en directeurs de campagne de leurs responsables hiérarchiques, outrepassant le devoir de neutralité des agents de la fonction publique. Ceci au su et au vu du ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara qui ne les rappelle pas à l’ordre. Alors qu’il y a quelques mois, le même ministre avait sanctionné un fonctionnaire, Naboudja Bouraïma, pour ne pas le nommer, pour manquement à son obligation de réserve.
Tout au long de la campagne électorale qui s’achève ce samedi 27 avril 2024, ces fonctionnaires ont inondé les plateformes d’information concernant les activités de leurs responsables qui ne rentrent pas dans le cadre de leurs obligations professionnelles.
Normalement, un responsable politique qui s’engage dans une bataille électorale doit s’attacher des services autres que celui de l’Etat. Ce mélange de genre où il est difficile de démêler le professionnel du partisan est préjudiciable à une administration neutre et renforce la méfiance des citoyens envers l’administration.
Serons-nous dans un pays normal que les personnalités qui dévient le personnel mis à leur disposition à des activités autre que professionnelle seront épinglées.