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France : 12 suicides en six mois à la Direction générale des finances publiques 

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Une crise silencieuse secoue l’administration du ministère de l’Économie et des Finances. La Direction générale des finances publiques (DGFiP) est frappée par une série dramatique de suicides. En l’espace de six mois, douze agents se sont donné la mort et huit autres ont tenté de se suicider. Cette hécatombe soulève de sérieuses interrogations sur les conditions de travail au sein de cette administration rattachée au ministère de l’Économie et des Finances.

 

YAS SOWE

Des suicides qui brisent le silence

Tout a basculé le 10 janvier 2025. Ce jour-là, les agents du centre des finances publiques de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont fait une découverte glaçante à leur arrivée : l’un de leurs collègues, un jeune inspecteur de moins de 30 ans, avait mis fin à ses jours en se pendant dans le hall d’accueil du bâtiment. Le choc est d’autant plus grand que ses deux parents sont également agents de la DGFiP. « Cette scène restera gravée dans les mémoires. Elle a profondément bouleversé l’ensemble du personnel », confie un syndicaliste.

Depuis ce drame, les alertes se multiplient. Vingt cas recensés en six mois : un chiffre qui inquiète les syndicats comme la direction. « Ce sont des drames qui traumatisent tout notre collectif, et des chiffres préoccupants », a reconnu la directrice de la DGFiP dans une note interne.

 

Des agents sous pression, partout en France

Les suicides touchent tous les profils, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, en poste à Paris, en banlieue comme en province. Un phénomène d’ampleur nationale. « Il ne s’agit pas de cas isolés. Nous faisons face à un malaise généralisé dans la fonction publique », alerte un représentant syndical.

Les causes invoquées : surcharge de travail, réorganisations à répétition, objectifs de performance jugés irréalistes, manque de reconnaissance et perte de sens dans les missions. « Beaucoup de collègues vivent un isolement profond. Certains craquent dans le silence, sans demander d’aide », témoigne une agente en poste depuis quinze ans.

 

Une réunion d’urgence convoquée

Face à cette série noire, une réunion exceptionnelle est prévue le mercredi 9 juillet 2025, à l’initiative de la direction générale. L’objectif : analyser la situation, déterminer si ces suicides ont un lien direct avec les conditions de travail et définir un plan de prévention des risques psychosociaux (RPS).

Les syndicats, eux, réclament des mesures fortes et immédiates : renforcement des équipes, arrêt des suppressions de postes, meilleure écoute des agents en détresse, accompagnement psychologique renforcé.

 

Une question de santé publique dans la fonction publique

Cette vague de suicides rappelle tristement d’autres crises similaires dans des secteurs publics : police, hôpitaux, Éducation nationale. Elle soulève une fois de plus la question de la santé mentale au travail dans les administrations françaises. La DGFiP compte plus de 95 000 agents, dont beaucoup subissent une transformation accélérée de leurs missions, souvent au prix de leur équilibre personnel.

Dans un contexte de réduction continue des effectifs, cette série de drames humains ne peut être ignorée. Pour les syndicats, il y a urgence à restaurer un climat de travail serein. « Il ne suffit pas de compatir. Il faut agir, maintenant, pour que plus aucun collègue ne pense que la seule issue, c’est la mort », martèle un agent de Bercy.

 

 

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