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Gnim Atakpama aux gendarmes : « Vos chefs ne vont pas vous protéger …»

 

« Nous appelons les Togolais à s’unir pour dire non au changement de la constitution. C’est pourquoi, nous appelons notre groupe ne touche pas à ma constitution », c’est la réponse que donnait le Président Nathanael Olympio du parti des Togolais à la question des journalistes à la conférence de presse de ce matin du 27 mars 2024 qui subitement un groupe de gendarmes fit irruption au sein de la salle de réunion.  Le commandant de la force ordonna à l’assistance de vider les lieux.

La rencontre est-elle interdite, demande un responsable politique. Tout le monde dehors, retorque le commandant. Et de poursuivre : la rencontre est interdite.

TOGOCOM

Est-ce qu’il y a une autorisation à recevoir avant de se réunir au siège d’un parti politique, demande un autre leader politique.

Pour couper court, le commandant vocifère à l’endroit de ces agents qui étaient dehors de venir vider les lieux. Sans ménagement ceux-ci font sortir tout le monde. Dans la cour, une dame et un homme entonne des chants patriotiques.

« Vos chefs ne vont pas vous protéger. C’est un siège de parti politique légalement constitué au ministère de l’administration territoriale », déclare Gnimdewa Atakpama, Délégué aux affaires intérieures au parti des Togolais.   

Il bredouille quelques mots en kabyè à l’endroit de ces agents avant de poursuivre : « Si je viens vous renvoyer de votre maison vous serez content ? Vos chefs ne vont pas vous courir. Le monde entier vous regarde. Vous êtes gendarmes, quelle loi vous empêche les gens de se réunir dans leur maison », leur demande-t-il.

HCRUNN

A l’agent qui tente de lui répondre que c’est l’ordre des chefs, le responsable politique lui assure que « ce n’est pas une histoire du chef. Il y a une loi dans ce pays et la couvre tout le monde ».

Dehors, deux fourgonnettes sont stationnées. Les gendarmes se tiennent par les mains et possèdent les manifestants à sortir de la ruelle. C’est en ce moment qu’un cameraman tente de filmer. Il sera poursuivi…

Et des gaz lacrymogènes ont commencé par pleuvoir.

 

Albert AGBEKO

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