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La Synergie des travailleurs du Togo (STT), une des principales centrales syndicales du Togo a cinq aujourd’hui. Il y a cinq ans, jour pour jour que cette centrale syndicale, a été créée à la suite de l’adoption un dimanche du nouveau statut de la fonction publique par les députés réunis en session.
Une dizaine de syndicats mécontents de l’immobilisme de la valeur indiciaire, de l’absence de la grille salariale, la non harmonisation de l’âge de départ à la retraite et le non consensus général sur certains articles avant l’adoption du nouveau statut, réunis autour du SYNPHOT, le syndicat des praticiens hospitaliers du Togo, ont porté sur les fonds baptismaux la STT. Et le dernier né des centrales syndicales a rapidement ravi la vedette aux veilles centrales. En l’espace de quelques mois plusieurs syndicats se sont ralliés à la nouvelle centrale qui a fait de l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires son cheval de bataille. Pour amener le gouvernement à répondre favorablement à ses revendications, elle initie plusieurs grèves et à des actions ponctuelles. C’est au cours d’une de ces mouvements de grève que deux élèves Sinandaré Anselme (12ans) et Douti Sinanléngue (22 ans) ont été froidement abattus par les forces de sécurité dans la ville de Dapaong, dans l’extrême nord du pays. L’émotion suscitée par le décès des enfants a contraint le gouvernement a lâché un peu du lest en accordant des allocataires forfaitaires de 20 et 30 000 F aux fonctionnaires.
Cinq ans après sa création, les revendications dont la STT est porteur n’ont guère changé et la situation des fonctionnaires togolais n’a non plus évolué et la centrale syndicale sur qui, beaucoup de fonctionnaires plaçaient leur espoir est aujourd’hui dans une situation de léthargie.
Notons que cette centrale syndicale est la seule dirigée au Togo par une femme, Mme Nadou Lawson.
So/06/01/19
Clarisse AFANOU