

Un jeune militant de l’opposition blessé au cours de la marche de la Dynamique Mgr KPODZRO

Depuis la dernière gigantesque manifestation du mois d’août 2017 du peuple togolais assoiffé d’alternance pour venir à bout du dernier régime autocratique encore en vie en Afrique occidentale, la situation socio-politique au Togo, ne cesse de dégrader.
Les violations des droits de l’Homme et le harcèlement des militants de l’opposition soupçonnés d’avoir participé aux manifestations de l’opposition sont monnaies courantes.
Alors que le pouvoir soigne son image à l’extérieur, il continue à l’interne de traquer, brimer et emprisonner les jeunes militants de l’opposition.
Ces violations ont contraint certains parmi eux à l’exil ou à vivre dans la clandestinité à l’instar de ASSOGA Nourodine, AKAKPO Kofi Rodrigue, KOUASSI Komlan, ABOTSI Nibiemade Kokou, KPEGOUNI Latifou, ALFA-BIAO Abdoul-Mouhizou, Elesse Komi Mawuena, Samlan Komlan Djiko tandis qu’ AYISSOU Messanh Momo connu pour son engagement dans les manifestations et d’autres ont été pris pour cible lors des manifestations du 13 Avril 2019. Ainsi, ils ont été arrêtés, frappés et torturé tout simplement pour avoir participé à une manifestation pacifique.
Ou encore d’autres militants de l’opposition, blessés dans leur chair ou dans leur amour-propre, car traumatisés par les menaces dont ils sont l’objet au quotidien ou jetés en prison, trainent avec les séquelles dans l’indifférence des leaders. Les organisations de défense des droits de l’homme estiment à une centaine le nombre de prisonniers politiques ou d’opinion qui sont dans les geôles togolaises. Les revendications pour leur libération se font désormais rares face à un pouvoir sourd.
Si jadis, c’étaient les militants de l’ANC et de la C14 qui faisaient l’objet d’arrestations, maintenant ce sont les membres de la Dynamique Monseigneur Kpodjro (DMK) et les militants du PNP et du MPDD qui sont devenus les principales cibles du pouvoir en place.
Tous ces jeunes militants de l’opposition paient le lourd tribut de leur engagement politique et pourtant la liberté politique est reconnue par la Constitution togolaise quoique modifiée en mai 2018.
On se demande comment peut-on vivre ainsi dans un pays qui se dit respectueux de l’Etat de droit quand les jeunes souffrent le martyr ? Ont-ils été sacrifiés sous l’autel des intérêts partisans et pour assouvir des agendas cachés ?