Les vieilles habitudes ont la vie dure : Quand le préfet de Tône intimide et menace les candidats de la DMP
Dans un communiqué rendu public ce jeudi 25 avril 2024 par la Dynamique pour la majorité peuple (DMP), ce regroupement politique accuse le préfet de Tône d’avoir dans la journée du mercredi 24 avril 2024, en pleine campagne, intimé l’ordre à l’employeur de monsieur Kagnale Omorou, candidat aux élections législatives sur la liste DMP dans la circonscription électorale de Tone, de rappeler de toute d’urgence ce dernier.
Traduit devant ledit préfet, le candidat DMP s’entend reprocher, la diffusion sur les réseaux sociaux de son audiovisuel mettant en garde les spécialistes de bourrage d’urnes pendant les élections, et les prévenant que lors des scrutins du 29 avril 2024, la population les traiterait comme des voleurs s’ils sont pris en fragrant délit en train de mener ces opérations nuisibles à la transparence des élections.
Prenant prétexte de cet acte, le préfet remit le candidat Kagnale Omorou aux mains des gendarmes.
A la gendarmerie, heureusement que l’officier commandant le corps, plus légaliste, a relâché le candidat en le conseillant de mesurer ses propos de candidat afin d’œuvrer pour une campagne apaisée.
La DMP note aussi que le préfet de Tone, après s’être attaqué au candidat DMP aux élections législatives s’en prend désormais à son employeur, une ONG intervenant dans le secteur social, qu’il menace d’interdire d’activités dans la préfecture, sous prétexte qu’une ONG ne doit pas employer une personne politiquement engagée.
Par ailleurs, la DMP constate que les chefs cantons de Naki-Ouest et de Kourientré dans la préfecture de Tône n’arrêtent pas d’intimider les militants et sympathisants de la DMP afin de les dissuader de faire campagne pour le compte de notre coalition. Dans les communes Tchaoudjo 3 et 4, des chefs traditionnels dopés par la promesse de véhicules se livrent aussi à des intimidations et des menaces de représailles sur les populations qui voteront les listes de la DMP.
La DMP condamne ces pratiques qui sont des violations des droits des citoyens. Elle somme les préfets et leurs auxiliaires de respecter les lois de la République et surtout de se conformer aux directives de la note n°0052, du 2 février 2024, du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, à l’intention des préfets aux fins de rappel aux chefs traditionnels.
Contactée par la rédaction de TOGO SCOOP, le préfet de Tône, Tchimbiandja Yendoukoa Douti, a répondu à nos sollicitations qu’il n’a rien à dire sur ces accusations.