Le récent communiqué du ministère de la Santé publique du Cameroun, annonçant la réduction du prix du Viagra, a suscité de vives réactions au sein de la population. Alors que le pays est confronté à une crise socio-politique croissante, cette décision semble incongrue. Pourquoi réduire le prix d’un médicament destiné à améliorer la performance sexuelle des hommes alors que beaucoup de Camerounais luttent pour se procurer des aliments de base ?
Un message maladroit
Cette mesure est perçue par une partie de la population comme un symbole de l’indifférence du gouvernement face aux véritables besoins de ses citoyens. En période de crise, les priorités d’un gouvernement doivent être réévaluées. L’absence de transparence et d’écoute des préoccupations des citoyens accentue le sentiment de méfiance envers un régime déjà contesté.
Une réaction de la société civile
Des voix s’élèvent dans la société civile pour dénoncer cette décision. Pour eux, il s’agit d’une manipulation politique visant à détourner l’attention des véritables enjeux, notamment les élections présidentielles de 2025. Les critiques affirment que cette annonce vise à apaiser une frange de la population, en particulier les électeurs âgés, tout en ignorant les souffrances des plus démunis.
Les inégalités socio-économiques
Cette situation met en lumière les inégalités criantes qui existent au sein de la société camerounaise. Les besoins ne sont effectivement pas les mêmes pour tous : tandis que certains ont accès à des traitements pour des problèmes d’érection, d’autres peinent à se nourrir correctement. Cette disparité soulève des questions sur les priorités d’un gouvernement censé représenter l’ensemble de ses citoyens.
L’avenir de l’Afrique en question
Face à de telles incohérences, on peut s’interroger si l’Afrique pourra-t-elle un jour évoluer vers un modèle de gouvernance plus équilibré et juste ? Les décisions politiques doivent-elles refléter les véritables besoins de la population ou répondre à des intérêts partisans ? La route semble encore longue pour parvenir à une Afrique où les priorités de développement sont durables et équitablement réparties. Il est impératif que la population prenne conscience de son pouvoir et exige des comptes à ses dirigeants. La transparence et la responsabilité doivent devenir des piliers fondamentaux pour construire un avenir où les besoins essentiels de tous les citoyens sont prioritaires. La question demeure quelles actions concrètes seront entreprises pour garantir que le développement de l’Afrique soit inclusif et équitable ?
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de togoscoop.tg, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
Clarisse AFANOU
E-Mail: togoscoop@gmail.com
Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.

