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Lomé assiégé de policiers

Depuis le début du moins d’août 2023, ils sont visibles aux principaux carrefours de Lomé. Il s’agit des policiers. Cette affluence monstre des policiers aux points stratégiques de la ville est la conséquence directe de la mise en œuvre de l’opération dite « port obligatoire de casque par le passager » qui elle-même découle de l’opération « feux tricolores ».

Rare est l’usager de la route qui ne les aurait pas remarqués ces derniers temps dans la ville. A chaque carrefour de la ville de Lomé, au moins une demie douzaine de policiers sont positionnés, vérifiant le respect du code de la route par les conducteurs mais surtout le port de casque par le passager des motos.

Si au début, la sensibilisation est privilégiée, les choses vont à crescendo. Ces derniers jours, même si ce n’est pas encore l’usage du bâton, les policiers n’hésitent à garder durant quelques minutes les passagers des motos qui n’ont pas porté de casque. Dans cette optique signale le Directeur général de la police, le colonel Yaovi Okpaoul « à partir de lundi 28 août 2023, vont débuter les sanctions sur les personnes sans casque ».

 

TOGOCOM

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Même si c’est une mesure salutaire, il faut que le directeur de la police rappelle ces éléments à la prudence et au tact dans la répression pour que la solution ne fasse pas plus de victimes que le mal qu’elle est censée guérir comme cela avait été le cas lors de la pandémie de Covid-19. Puisque la semaine dernière, sur les pavés de l’avenue Evala à Djidjolé, un policier a fait tomber un passager d’une moto parce que cette dernière ne portait pas de casque. Alors que cette dernière était à terre, au lieu de s’appesantir sur son état, le policier était plus préoccupé par son envie d’en découdre avec le conducteur, ce qui a suscité une vive réprobation des passants. Heureusement, plus de peur que de mal, la dame n’a pas été blessée.

S’agissant de la répression, vu le délai trop court donné à la population sur qui tout tombe (péage, carburent, taxe, alors que le salaire pour ceux qui en reçoivent est statique) pour se procurer un casque en ce temps de vie chère et à la veille de la rentrée, il y a lieu de relativiser les choses. Il en va de la cohésion sociale.

 

HCRUNN

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Dans un pays où la majorité de la population utilise la moto comme moyen de transport, on se presse pas ainsi pour faire appliquer une telle décision au risque de déboucher sur des conflits sociaux. Il faut procéder par pédagogie en subvenant le casque par exemple.

Ailleurs, où le port de casque marche, la moto est utilisée à usage personnel, ici elle est le transport en commun de la plupart des citoyens qui tire le diable par la queue. Demander à ces gens qui peinent à trouver 1000 F par jour d’acheter un casque qui coûte un dixième du SMIG c’est comme demander à un chameau de rentrer dans le trou d’une aiguille.

 

 

Clarisse AFANOU

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