Mohamed Tchassona (président MCD) : « On reste toujours suspendu à la volonté du gouvernement »
A l’écouter, on sent que la bataille pour la reprise du recensement électoral dans la zone 1 semble perdue d’avance. Le président du MCD (opposition) se résout alors à la bonne volonté du gouvernement. C’est ce qu’il a confié aux journalistes à la fin des travaux.
Lecture…
Quels ont été les sujets de discussions aujourd’hui ?
Nous avons cet après-midi examiné la mise en œuvre de toutes les recommandations qui découlaient de la CNAP (NDLR : Concertation nationale des acteurs politiques) qu’on a tenu. On a fait le point pour voir si tout ce qui a été recommandé a été mis en œuvre au niveau législatif. Et le constat est que ça a été mis en œuvre à plus de 90%. Pour le reste des points qui n’ont pas été mis en œuvre nous avons fait des propositions pour qu’ils soient débattus à nouveau. Il s’agit dans le code électoral, et certaines questions qui regardent les détenus politiques qui n’ont pas été jugés, nos compatriotes qui croupissent dans les prisons, nos compatriotes qui sont là depuis des mois et des années qui n’ont pas été jugés. Nous avons fait des recommandations pour que le ministre de la justice puisse prendre des mesures qu’il faut pour qu’ils connaissent leur sort et si possible bénéficier des grâces comme les premiers en ont bénéficiée.
Qu’en est-il de la reprise du recensement ?
C’est des questions qui ont été débattues hier ça n’a pas été facile parce que ça posait des problèmes d’ordre organisationnel et également de calendrier. Nous restons convaincus peut-être le gouvernement prendrait des dispositions par rapport à ça. Mais hier ce n’était pas acté.
Selon vous il n’y aura pas de reprise ?
On reste toujours suspendu à la volonté du gouvernement de réparer ce qui n’a pas pu être fait. Mais hier ce n’était pas évident de nous mettre d’accord là-dessus.
Qu’est-ce qui vous opposait concrètement ?
Nous avons pu démontrer en quoi c’était indispensable de les reprendre mais le gouvernement a aussi démontré que ça dépendait du respect des calendriers et des procédures et que cette reprise aurait également par rapport au nombre de personnes recensées qui frôle déjà presque 60% s’il faut tenir compte du recensement général de la population.
Ces considérations priment-elles sur la constitution ?
Ce n’est pas à moi de répondre, vous connaissez déjà ma position par rapport à ça. On aurait bien voulu qu’il soit repris, nous avons fait des demandes. Mais nous attendons de voir ce que ça peut donner par rapport au reste du processus.
Propos transcrits par Albert AGBEKO
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