Mouvement d’humeur des étudiants de l’EAMAU
Mouvement d’humeur ce lundi 22 avril 2024 des étudiants de l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU). Partis du bloc pédagogique, les étudiants munis du drapeau de leur pays, ont marché jusqu’au bloc administratif. Devant ce bloc, ils ont entonné l’hymne de l’EAMAU pour exprimer leur agacement face à la situation qu’ils vivent depuis plusieurs années.
« Trop, c’est trop ! », clament-ils. Par cette manifestation, les étudiants de l’EAMAU entendent se faire entendre de l’administration après plusieurs requêtes infructueuses. Leurs revendications tournent autour de plusieurs points dont notamment la qualité de l’accès à l’eau potable et au réseau wifi au sein du bloc pédagogique et à la cité, l’état de délabrement du bloc pédagogique et de son matériel, l’absence d’infirmerie au sein de l’établissement, l’absence et la défaillance des dispositifs de ventilations, le surnombre des étudiants par salle allant jusqu’à 120 personnes, la surpopulation dans les cités, la brièveté des enquêtes de terrain, la non organisation de grand jury…
Reprochant à l’administration sa négligence face à plusieurs doléances des étudiants restées sans réponses, les étudiants ce matin ont voulu se faire entendre. « Nous sommes très, très mal traités au niveau de l’administration et cette fois-ci nous avons dit trop c’était trop, il fallait que le directeur puisse sortir pour s’entretenir avec nous. On ne voulait plus d’intermédiaire », lâche un étudiant au milieu de ses camarades.
« Les étudiants meurent dans des conditions difficiles. On leur envoie des requêtes mais personne ne réagit. On veut que cette histoire cesse », souligne un autre étudiant.
Après plusieurs minutes de tractation, le directeur de l’école qui, au départ ne voulait pas recevoir les étudiants, fut contraint de sortir. Il est allé rejoindre les étudiants devant le bloc pédagogique où les revendications des étudiants lui ont été lues.
Après la lecture des doléances, le directeur a pris la parole pour rassurer les étudiants et a demandé que ces doléances lui soient transmises par écrit. Ce a quoi les mécontents ont répondu qu’ils ont plusieurs reprises transmis à l’administration ces requêtes écrites sans satisfactions.
« Tant que nos requêtes ne seront pas prises en compte, tant qu’il n’y aura pas exécution de nos revendications, il n’y aura pas reprise de cours », confie le porte-parole des étudiants.
A souligner que le mandat des actuels directeurs de l’école sont finis mais ils ont été renouvelés à deux reprises et le dernier fini dans le mois de juin. Les étudiants souhaitent qu’un processus de recrutement de nouveau dirigeants soient lancés.
A noter qu’il y a deux catégories d’étudiant à l’EAMAU : les étudiants boursiers de l’Etat qui paient une scolarité de 5 millions et les non boursiers qui déboursent 2,5 millions.
Basée à Lomé, l’EAMAU est une institution inter-état d’enseignement supérieur et de recherche. Elle fut fondée par une résolution du sommet des Chefs d’Etats de l’OCAM en 1975, à la suite d’une étude de l’UNESCO sur la nécessité effective d’une institution de formation en architecture et urbanisme, au bénéfice des Etats africains en pleine croissance urbaine. Les pays membres sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Équatoriale, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad, et le Togo.
Francine DZIDULA
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les boursiers ne payent pas 5 millions
Bel article, cependant, je tiens à préciser que la Centre Afrique, le Gabon, la Guinée-Équatoriale et le Sénégal sont tout aussi des pays membres de EAMAU. Soit un consortium de 14 Etats.
Le mouvement d’aujourd’hui est très bien relaté.
Mais à propos des pays Membres de L’EAMAU, en plus dès pays cité il faut ajouter le Centrafrique,le Tchad,le Gabon,le Congo Brazzaville et la Guinée Équatoriale.
Merci
Bonjour à vous. Merci beaucoup pour ces informations je constate que c’est les pays de l’Uemoa et de la Cemac. Est ce les étudiant.e.s sont boursiers annuels ou mensuels? Qui paie leur bourse et comment leur scolarité est payé par leur état ou individuel ?
Merci