MOUVEMENT TOGO DEBOUT POUR UNE ALTERNANCE PACIFIQUE INVITE LES TOGOLAIS A ALLER S’INSCRIRE SUR LES LISTES ELECTORALES
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Mlle NOMENYO Essi Sissito Présidente du Mouvement Togo debout pour une alternance pacifique (MTDAP)
Les élections locales auront lieu ce 30 juin pour permettre aux Togolais en âge de voter de renouveler leurs conseillers municipaux et maires dont leur mandat est arrivé à terme depuis plusieurs décennies. La dernière élection de ce genre au Togo remonte en 1987.
Contrairement à la dernière législative boycottée par une partie de la classe politique, cette fois-ci, c’est un branle-bas de mobilisation en faveur de ce scrutin qu’on assiste. Leaders politiques et responsables de la société civile, tous appellent la population en âge de voter à aller se faire recenser pour ces élections locales.
Le dernier appel en date émane du Mouvement Togo debout pour une alternance pacifique (MTDAP). Dans une déclaration rendue publique et dont nous avons reçue une copie, ce mouvement politique dirigé par Mlle NOMENYO Essi Sissito invite les populations togolaises à sortir massivement se faire enrôler sur les listes électorales pour leur permettre d’accomplir leurs devoirs civiques le moment venu, lit-on dans la déclaration.
« Nous appelons toutes les populations togolaises en âge de voter à prendre d’assaut massivement dès ce 16 mai, les centres de recensement de vote, pour s’inscrire sur les listes électorales. Le MTDAP invite par la même occasion, les populations inscrites en 2018 sur les listes électorales en dehors de leur commune de résidence à procéder à un transfert d’inscription pour leur permettre d’élire leurs représentants locaux et ainsi agir sur le développement de leur communauté ».
Mlle NOMENYO convie également la population à être disponible pour participer à ces « locales historiques » qui vont renforcer la jeune démocratie et la décentralisation togolaises.
Par ailleurs, le Mouvement appelle les jeunes surtout les femmes à se positionner sur les listes électorales afin d’être des acteurs du développement du pays.
Les opérations de révision électorale débutent ce jeudi et ce pour trois jours, en une phase unique sur toute l’étendue du territoire national. Elles concernent les Togolais ayant atteints l’âge de 18 ans révolus, jouissant de leurs droits civiques et politiques et ceux n’ayant pas pu être enregistrés lors de la dernière législative.
Notons que les dernières élections locales au Togo ont été organisées en… 1987. Il y a presque 30 ans. Depuis, aucun scrutin de ce type n’a pu être organisé pour respecter l’article 141 de la Constitution de 1992 qui indique que la République togolaise est organisée en collectivités territoriales sur la base du principe de la décentralisation dans le respect de l’unité nationale. Le texte précise que ces collectivités s’administrent librement par des conseils élus au suffrage universel, dans les conditions prévues par la loi.
Or la fin du mandat des élus locaux de 1987, cinq ans plus tard, a coïncidé avec l’instabilité politique des années 1990. Puis, la suspension de la coopération du Togo avec les partenaires en développement, en 1993, a privé l’État de ressources importantes pour l’organisation de ces élections, jugées moins importantes que les législatives ou la présidentielle. De fait, les maires élus lors des élections de 1987 ont été remplacés en 2001 par des délégations spéciales qui devaient rester en place en attendant l’organisation des élections locales.
Po/10/05/19
Francine DZIDULA
togoscoop@gmail.com