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Octobre Rose au Togo : Mobilisation et Sensibilisation contre le Cancer du Sein

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YAS SOWE

Octobre rose, le mois dédié à la lutte contre les cancers féminins, et particulièrement le cancer du sein, continue de mobiliser. Au Togo, ce mardi 21 octobre 2025, à l’initiative du Groupement des femmes vaillantes et dynamiques du Grand-Lomé (GFVD-GL), en collaboration avec l’Association des sages-femmes du Togo (ASSAFETO), des femmes ont été sensibilisées sur ce sujet.

Partant du siège de la Fédération togolaise de football (FTF), à Kégué, les participants, majoritairement des femmes vêtues de T-shirts roses, ont sillonné l’artère longeant vers la foire Togo 2000 sur environ 3 km avant d’arriver au siège de l’ASSAFETO.

Sur place, l’assistance a été instruite sur les gestes simples pour prévenir le cancer du sein, notamment l’autopalpation mammaire régulière, l’adoption d’une hygiène de vie saine et la pratique d’activités physiques et sportives.

Le rôle des femmes dans la lutte contre le cancer

Prenant la parole, Me Raymonde Kayi Lawson, la présidente d’honneur de l’association, s’est dite fière de cette mobilisation : « Cette rencontre n’est pas politique : nous venons de divers horizons, mais nous sommes unies par un même combat, celui contre le cancer du sein. Cette maladie ne fait aucune distinction. Tant qu’on est femme, on est concernée et on doit s’approprier cette lutte, car trop de femmes en meurent chaque année. Le cancer du sein est la première cause de mortalité féminine, suivi du cancer du col de l’utérus », a-t-elle déclaré avant de remercier l’ASSAFETO pour son accueil.

Lire aussi: JIFA : le Groupement des Femmes Vaillantes et Dynamiques du Grand Lomé honore des femmes exposantes de la foire « Made in Togo »

La présidente d’honneur a rappelé que le cancer du sein touche aussi, quoique très faiblement, les hommes. « C’est pourquoi le dépistage précoce reste essentiel. Il ne faut pas le faire une seule fois, mais régulièrement. Parlons-en à nos proches, encourageons nos amies, nos sœurs, nos collègues à se faire dépister au moins une fois par an », a-t-elle ajouté.

« Nous, femmes togolaises, devons parler d’une seule voix pour plaider auprès des autorités afin d’obtenir une réduction des frais de mammographie et d’autres examens. Cela permettra à toutes les femmes, sans distinction de moyens, d’y avoir accès. »

photo d’ensemble des participants

« Mais si, par malheur, l’une d’entre nous est atteinte, ne l’abandonnons pas. Le soutien moral est une force précieuse dans cette épreuve. Quant à celles qui sont malades, qu’elles ne se replient pas sur elles-mêmes : qu’elles informent leur entourage pour que nous puissions les accompagner », a-t-elle souligné, tout en conviant ses consœurs à s’engager à aller chaque année à la rencontre de leurs sœurs vivant à l’intérieur du pays afin de leur transmettre les mêmes messages de prévention. « Le combat ne doit pas se limiter à Lomé. C’est toutes ensemble, solidaires et déterminées, que nous vaincrons cette maladie », a conclu Me Lawson.

Pour Mme Myriam Dossou-D’Almeida, députée à l’Assemblée nationale, « prendre soin d’une femme, c’est préserver la vie, la famille et la nation tout entière. Le cancer du sein reste une préoccupation majeure. Depuis plusieurs années, des femmes engagées travaillent aux côtés du gouvernement pour sensibiliser, dépister et accompagner les victimes. Si ces efforts ont permis de détecter de nombreuses femmes atteintes, le véritable défi demeure la prise en charge après le diagnostic. Il est donc essentiel de renforcer le dépistage précoce, de mobiliser des ressources financières et matérielles auprès des acteurs économiques et des bonnes volontés, et d’assurer un accompagnement psychologique aux malades, souvent livrées à elles-mêmes. Cette mobilisation collective vise à offrir à chaque femme une seconde chance de guérison, d’espoir et de dignité. »

De son côté, Stéphane Awity, président de la Ligue togolaise contre le cancer, estime qu’il faut accompagner les femmes malades, moralement et matériellement, « car le combat contre le cancer ne se limite pas à la médecine : il exige solidarité et compassion ».

« Il est temps que nos décideurs politiques agissent pour renforcer les infrastructures sanitaires, former davantage de spécialistes en oncologie et faire du cancer du sein une véritable priorité nationale de santé publique », a-t-il insisté.

Mme Assih Anny Péguizinam, participante à cette activité, estime que sa présence avait une signification particulière : « En tant que femme, je suis venue participer activement à cette marche et à cette séance de sensibilisation. J’y ai appris les gestes précis d’autopalpation, mais aussi les pratiques à adopter toute l’année pour rester en bonne santé — car la prévention ne se limite pas au mois d’octobre. Enfin, nous avons également accès à des séances de dépistage gratuites, organisées par des sages-femmes pour le cancer du sein et celui du col de l’utérus. C’est une initiative importante qui permet à chacune de passer à l’action pour sa santé. »

Témoignage d’une survivante : un message d’espoir

Le clou de cette manifestation a été le témoignage d’une survivante. Mme Tchalla, qui il y a dix ans a découvert qu’elle était atteinte du cancer, a raconté : c’est au cours de l’autopalpation qu’elle a remarqué un nodule dans son sein droit. Ce qu’elle redoutait a été confirmé par des analyses médicales.

« On m’a prescrit une chimiothérapie. Ce fut le moment le plus difficile : ce traitement est très éprouvant. J’ai beaucoup pleuré, surtout face aux difficultés financières pour couvrir les frais. Mais avec l’aide de Dieu, j’ai pu suivre six séances de chimiothérapie. Après cela, on m’a refait la mammographie et d’autres examens, qui ont confirmé que tout allait mieux », a-t-elle raconté, très émue.

Elle a poursuivi : « J’étais complètement démoralisée. J’avais épuisé toutes mes économies et même sollicité ma famille. J’ai perdu mon emploi à cause de près de deux ans de traitement. On peut dire que j’ai traversé une période de chômage intensif et de grands traumatismes. »

Malgré tout, elle conseille à celles qui traversent ces moments difficiles de ne pas perdre espoir : « Je veux dire que cette maladie n’est pas une fatalité. Si elle est dépistée tôt, la prise en charge est beaucoup plus facile. Je conseille à mes sœurs, à mes mamans et à toutes les femmes de faire leur dépistage chaque année », a-t-elle conclu, lançant un appel aux autorités pour une subvention du traitement.

Au cours de cette activité, les femmes qui le souhaitaient ont été dépistées pour le cancer du sein ainsi que pour celui du col de l’utérus.

On notait également la présence de députés à l’Assemblée nationale, de maires et de l’ancien boxeur Prince Lorenzo.

Cette mobilisation d’Octobre Rose au Togo rappelle que la lutte contre le cancer du sein est un effort collectif. Sensibilisation, solidarité et dépistage régulier restent les armes principales pour sauver des vies et donner à chaque femme une chance de guérison, d’espoir et de dignité.

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Albert AGBEKO

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