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Pour qui les 3000 licenciés du secteur de la zone franche durant les 5 dernières années vont-ils accorder leurs suffrages ?

Preuve que les députés togolais n’adoptent des lois que pour le plaisir de les adopter, au cours de cette législature, plus de 3000 togolais employés dans le secteur de la zone franche ont perdu leurs emplois alors que le pays se dotait d’une loi sur la zone franche dans le secteur du textile et de l’habillement.

En novembre 2022, le Togo se dote d’une loi qui définit le statut de zone franche dans le secteur du textile et de l’habillement. Au terme de cette loi, les entreprises évoluant dans ce secteur bénéficieront de plusieurs avantages au nombre desquels des exonérations de TVA, l’exonération liée aux matières premières, la réduction de 50% des droits et taxes de douane, de 0% d’imposition de la première année à la huitième année, 0% de patente de la première à la huitième année, les expatriés qui travaillent dans ce secteur sont exonérés de l’impôt sur revenu des personnes physiques (IRPP)…

Si ces multiples avantages ont pour but d’offrir de meilleures conditions de vie et de travail aux Togolais qui travaillent dans ces entreprises, force est de constater que les conditions des Togolais dans ces entreprises se sont empirées durant les cinq dernières années. Nous n’en voulons pour prendre que le licenciement de plus de 3000 employés togolais de ce secteur au cours des cinq dernières années.

En effet, courant septembre 2021, la société Amina spécialisée dans la production des mèches et synthétiques prétextant une grève de son personnel sans service minimum a adressé une mise à pied à 200 délégués du personnel et licencié  2632 employés de la société.  

« Votre maintien dans la société ne pourra plus être envisageable. Votre licenciement prend effet à compter de la réception de la présente », écrivait le directeur à l’intention de ses ex employés justifiant cette décision de licenciement « pour faute grave ».

Non content de les avoir licenciés, la direction a exigé qu’une lettre de pardon retirable à la direction de la société contre paiement de 2000 F lui soit adressée avant l’intégration des employés. Une pratique humiliante et dégradante qui a suscité une vague d’indignation dans l’opinion. Pendant ce temps, c’est le silence radio de la part des autorités.

Plus récemment c’est plus de 330 employés de la société Dodo plast Togo, opérant toujours dans le secteur de la zone franche qui ont été licenciés.

Dans l’un ou l’autre cas, les délégués du personnel ont saisi l’inspecteur du travail, le Directeur Général du Travail, les Ministres du Travail, du Commerce et de l’industrie, de la promotion de l’investissement et du secteur privé, le Premier Ministre, le Président de la République, la Présidente de l’assemblée nationale, de toutes ces violations flagrantes de la réglementation du travail au Togo. Personne n’a réagi.

La plupart des députés de l’actuelle législature qui se lancent encore dans la course pour le renouvellement de leur siège étaient à l’Assemblée nationale quand ces employés subissaient l’humiliation mais aucun n’a levé le petit doigt ne serait que pour les écouter. Ce sont les organisations de la société civile à l’instar du Mouvement Martin Luther King (MMLK) qui était au-devant de leur revendication.

Espérons que ces employés pourront sanctionner les députés sortants pour leur indifférence à leur égard.

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