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(un mineur en train de s’enrôler image archives)
Les Togolais se rendront aux urnes dans le courant du premier trimestre de l’année prochaine pour la 7ème élection présidentielle post-démocratie depuis la première organisée en 1993. L’élection présidentielle qui, au Togo, est un scrutin à enjeux et souvent facteur de violence, se prépare de façon cavalière. Celle-ci, certainement ne dérobera pas à la règle. Puisque la Commission électorale nationale indépendante (CENI) donne le ton en enclenchant le processus de révision électorale.
Après la parenthèse des élections législatives et municipales qui se sont déroulées sous fond de rivalité politique avec à la clé l’impréparation et le boycott d’une partie de la classe politique, on aurait pensé que les préparatifs du prochain scrutin se feront de façon consensuelle pour éviter des contestations sources de violences. Que nenni. Ces préparatifs ont démarré sur les chapeaux de roues avec le communiqué du président de l’institution en charge de l’organisation et de la supervision des consultations au Togo, le professeur Tchambakou AYASSOR qui, a appelé les opérateurs de saisies (OPS) à s’enregistrer pour la révision électorale dont la date n’est pas fixée mais qui devrait avoir lieu probablement avant la fin de l’année. Joignant l’acte à la parole, il fait entamer ce jour, la simulation du recensement électoral dans cinq CELI à savoir Agoè-Nyivé, Avé, Zio, Kpélé-Kloto, Lacs-Bas-Mono.
Or, vus le dysfonctionnement et le délai trop court qui ont été accordés aux électeurs pour s’enregistrer pour les locales et qui n’ont pas permis à beaucoup d’électeurs de s’enrôler, si on veut bien faire les choses et éviter des contestations avant le scrutin, il serait bon qu’on commence tout sur une base saine. Ceci passe par un recensement électoral en bonne et due forme. Même si le recensement a un coût, il vaut mieux le faire que de faire l’économie et sacrifier des vies humaines.
Malheureusement l’option du recensement n’a pas été privilégiée par la CENI d’AYASSOR. Même si l’article 62 du code électoral autorise la CENI à faire des révisions à intervalle d’un an, il n’en demeure pas moins qu’aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de la stabilité du pays. Si la CENI a la possibilité de faire bien les choses, il ne doit pas s’en priver. Donner une semaine de révision avec des matériels défaillants n’augure pas un scrutin apaisant. Voilà pourquoi, il est préférable d’organiser un recensement électoral qu’une révision pour la présidentielle à venir.
Francine DZIDULA
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