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Mme Nakpan Polo, présidente de la CNDH
L’affaire fait grand bruit ces derniers jours à Lomé. Il s’agit de deux présumés braqueurs abattus par le Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) dans la nuit du 27 au 28 juillet dernier. Selon la version servie par le porte-parole de la police, le Commissaire Tassa AGBA, ces deux malfrats armés pris en filature ont été abattus à la suite d’un échange de tir alors qu’ils s’apprêtaient à commettre de nouveau un braquage après avoir fumé de la drogue. Il a été trouvé en leur possession un fusil artisanal, poursuit-il.
Faux rétorque la famille des victimes qui, à travers une vidéo abondamment relayée sur les réseaux sociaux, affirme que les deux victimes ont été arrêtées chez elles à la maison autour de 23 h par la police et conduit à une destination inconnue. De cette dernière version, le pas d’expédition extrajudiciaire est vite franchi. Toutefois, des deux versions, il est difficile de démêler le vrai du faux. Et des voix se sont fait entendre pour demander une enquête indépendante. Ces appels ont été entendus.
Puisque la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) dans un communiqué en date du 31 juillet « s’est auto-saisie et a mis en place un groupe de travail pour faire la lumière sur cette affaire », lit-on dans le communiqué. Seulement le communiqué ne précise pas à quelle échéance les résultats de l’enquête seront publiés.
Depuis sa création en 1987 à l’initiative de Me Yawovi Agboyibo, la CNDH a toujours joué sa partition sur les questions de violations des droits de l’Homme. En 2012, à la suite des allégations de torture révélées par les détenus aux procès d’atteinte à la sureté nationale dont un des principaux cerveaux est le demi-frère du chef de l’Etat, Kpatcha GNASSINGBE, une commission d’enquête a été diligentée par la CNDH. Cette commission avait confirmé les actes de tortures à l’encontre des détenus de ce procès. Mais les conclusions de ce rapport seront traficotées plus tard, car le sécurocrate du régime avait expurgé le document de parties gênantes ce que n’avait pas digéré le président de la Commission à l’époque Koffi KOUNTE qui a dû fuir le pays.
Il y a quelques mois c’est Madame Nakpa Polo, ancien secrétaire d’Etat chargée des droits de l’Homme qui fut élue à la tête de la Commission.
Clarisse AFANOU
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