

Le président sortant Paul Biya est arrivé en tête de l’élection présidentielle avec 53,66% des suffrages, selon les résultats provisoires de la Commission nationale de recensement des votes. Le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 43 ans, s’achemine vers un huitième mandat, devance son principal adversaire, Issa Tchiroma Bakary du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), crédité de 35,19 % des suffrages.
D’après les médias locaux, les autres candidats, Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et Bello Bouba Maïgari de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), ont obtenu respectivement 3,41 % et 2,45 % des voix.
La contestation du principal challenger
Ces résultats ont été immédiatement et vivement contestés par l’opposition. Dans une vidéo diffusée dimanche sur les réseaux sociaux, M. Tchiroma Bakary a rejeté les chiffres de la Commission, affirmant disposer de son propre décompte le plaçant en tête avec « environ 60 % » des suffrages.
« Notre victoire est claire. Elle doit être respectée », a déclaré le candidat du FSNC, visiblement ému. Il a présenté ce score comme une « sanction claire du régime en place et un plébiscite en faveur d’un changement immédiat », appelant le pouvoir à « accepter la vérité des urnes ou à plonger le pays dans un tourment ».
Réactions gouvernementales et de la majorité
Le gouvernement a réagi sans tarder. Dans un communiqué, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a dénoncé « l’attitude irresponsable et arrogante » de M. Tchiroma, qualifiant ses propos de « démarche conspirationniste et anti-républicaine » susceptible de « mettre le Cameroun à feu et à sang ».
De son côté, le RDPC, parti au pouvoir, a fustigé « un grotesque canular » et une « forfaiture inadmissible dans un État de droit », affirmant attendre « sereinement » la suite de la procédure.
Vers une validation par le Conseil constitutionnel
La confirmation définitive du scrutin relève désormais du Conseil constitutionnel, qui doit proclamer les résultats finals dans les prochains jours. Si les chiffres provisoires sont validés, Paul Biya entamera un nouveau mandat, consolidant son statut de l’un des doyens des dirigeants sur le continent africain.
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Agbegnigan Yaovi
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