A lire aussi
Le technicien français et son staff au milieu des supporter à l’entrée du stade (credit photo infinix hot)
A quelques 96 heures du match important pour la qualification des Eperviers du Togo pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN Total Cameroun 2019), l’équipe national qui a prévu s’entrainer cet après midi au stade municipal de Lomé n’a pas pu le faire.
La scène parait surréaliste. Et pourtant, c’est la réalité. Il fallait pas s’en offusquer car le Togo en la matière a produit pire que ça. Cet après midi, les joueurs de la sélection nationale qui croisent dimanche les crampons avec les Fennecs d’Algérie dans le cadre de l’avant dernière journée des éliminatoires de la CAN 2019 arrivent au stade pour une séance d’entrainement. Ils découvrent médusés que le stade était occupé par les supporters d’un genre particulier : les fidèles d’une église de réveil. Il s’agit des fidèles du pasteur nigérian ADEBOYE qui organise sous le haut parrainage du chef de l’Etat une croisade d’évangélisation sur les installations du stade.
Il s’en suit des échanges entre le staff de la sélection nationale et les hommes de Dieu. Les discussions tournent à l’avantage des « Puissamment oint ». Claude Le Roy et ses poulains quittent le stade. Direction le terrain de l’Etat-major de Lomé pour continuer les entrainements.
Furieux le technicien blanc confiera sous forme d’ironie « comme c’est un match amical qu’on prépare on nous a amené à l’Etat major nous entraîner… ».
Cette situation lamentable est la preuve de l’échec du système. En cinquante ans de règne des GNASSINGBE, le Togo ne dispose en ce moment qu’un stade répondant aux normes internationales. Quel stade aussi. Alors que les joueurs se plaignent de l’état des pelouses synthétiques on se permet encore de louer le stade pour une campagne d’évangélisation à quelques heures d’une rencontre importante pour la qualification.
Si ceux qui nous gouvernent ont à cœur le développement du pays ils devraient doter le pays d’infrastructures socio-sportives permettant d’un côté d’avoir des salles fermées pour ces genres de campagnes et d’autre part doter le pays de stade répondant aux normes internationales. Dans ses 20+ qui est un compile de projet de société, à la veille de l’élection présidentielle de 2005, le chef de l’Etat togolais Faure GNASSINGBE annonçait qu’il allait construire durant les 5 premières années de son mandat un stade dans chaque région économique du pays. En 13 ans il n’en a pas construit qu’un demi-stade. Puisque à Stade c’est l’ancien stade qui a été réfectionné et inauguré.
Sp/01/11/18
Francine DZIDULA
E-Mail : togoscoop@gmail.com