C’est dans un cadre festif, calme et serein, le tout baigné par de bonnes sonorités faites de musique engagée, distillée par l’orchestre Peace forever que s’est déroulée la première rencontre d’éveil de conscience de Lomé. Initiée par Togbui Dagban Ayivon IV, chef quartier de Bè-Adakpamé, la rencontre s’est déroulée ce dimanche 5 juin 2022, à Be beach, en présence de plusieurs invités.
Au cours de cette soirée, l’initiateur et promoteur de la soirée, Togbui Dagban, en tenue d’apparat, a entretenu l’auditoire sur plusieurs thématiques notamment l’endoctrinement des peuples noirs, le système capitaliste, la globalisation et la civilisation occidentale…
Dans ces interventions l’orateur a déploré l’asservissement du Noir par la race blanche qui a fait de ce dernier un sous-homme. C’est pourquoi, le gardien des us et coutumes, a appelé à un éveil de consciences du peuple noir. Ceci ne sera possible, dira-t-il, que par l’information, la sensibilisation, et la mobilisation.
« Il est aberrant que les autres peuples viennent chercher de la richesse chez nous et pendant le même temps ils nous trouvent démunis », regrette Togbui Dagban, pour qui, les africains, les Noirs en général, asservis par la globalisation et la civilisation occidentale et avertis de la situation dans laquelle ils vivent, doivent s’éveiller pour puiser de l’énergie nécessaire pour s’en sortir. Cet affranchissement ne viendra pas du sommet mais de la base car le sommet a déjà les mains liées. « Vous devez savoir que tous ceux qui ont voulu le changement, voulu un monde nouveau ont été, d’une manière ou d’une autre éliminés, à l’instar de Patrick Lumumba, Mouammar Kadhafi, Bob Marley, Luky Dube, Laurent Gbagbo… », souligne Togbui Dagban.
« Nous sommes dans un système qui nous neutralise, qui ne nous laisse pas grandir. Nous devons réagir contre cet état de chose. Ils ne peuvent pas nous anéantir si nous nous tenons debout, mais si on se laisse aller ils vont nous endoctriner », note-t-il.
La tête couronnée a appelé le peuple noir à ne pas avoir peur mais à prendre de la hauteur et à avoir confiance en lui pour relever le défi.
Pour les participants, cette soirée a été une réussite et a comblé les attentes. « Personnellement cette rencontre m’a apporté beaucoup de choses. Au début, je faisais beaucoup d’amalgame entre la culture africaine et la religion. Ce soir, j’ai appris beaucoup de choses et j’essaierai de faire la distinction entre ce qui est mauvais et ce qui ne l’est pas. Dès fois, on a tendance à croire que tout ce qui est africain est mauvais, mais ce n’est pas le cas. Vu ce que Togbui nous a dit », a confié une participante.
De l’avis des participants, vivement une prochaine rencontre.
Clarisse AFANOU
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