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Kpalimé: Les médias appelés à soutenir la relance de la filière coton au Togo

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YAS SOWE

Journalistes, experts agricoles et acteurs de la filière cotonnière se sont réunis du 25 au 26 septembre 2025 à Kpalimé, à 120 km au nord-ouest de Lomé, pour un atelier national sur le thème : « Contribution des médias à la relance du coton au Togo ».

Organisée par le Réseau des journalistes pour la promotion des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel (ReJPAH-AOS), en partenariat avec la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton-Togo (FNGPC-COOP-CA) et le soutien d’Agri-Média, cette rencontre visait à renforcer le rôle des journalistes dans la promotion d’une culture qui fut jadis le moteur de l’économie rurale togolaise.

Un secteur en quête de relance après des années de déclin

Symbole de « l’or blanc » togolais depuis l’époque coloniale, le coton a connu son apogée dans les années 1980-1990 avec une production record de 187 000 tonnes. Mais des crises institutionnelles, des réformes mal coordonnées et des tensions entre producteurs et opérateurs (notamment avec l’actionnaire OLAM de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo – NSCT) ont provoqué une chute durable.

Après une reprise relative en 2023-2024 avec 67 679 tonnes sur 100 000 ha, la campagne 2024-2025 a enregistré seulement 60 408 tonnes sur 75 792 ha, soit une baisse de 10,7 % et un rendement moyen de 797 kg/ha.

Selon la FNGPC-COOP-CA, cette régression s’explique par :

-des sécheresses sévères, surtout au sud du pays, au moment des semis ;

-l’invasion des ravageurs jassides ;

-les perturbations liées à la pandémie de COVID-19 ;

-le désengagement progressif de près d’un tiers des producteurs, passés de 115 000 à environ 76 000 en moins d’une décennie.

L’engagement de l’État et des producteurs

Le président du Conseil, Faure Gnassingbé, a réaffirmé son soutien à la filière à travers des subventions pour les intrants afin d’encourager les cotonculteurs et d’augmenter les rendements.

L’objectif annoncé pour la campagne 2025-2026 est ambitieux : 93 500 tonnes de coton-graine sur 110 000 ha, avec un rendement cible de 850 kg/ha.

Pour y parvenir, les acteurs insistent sur la nécessité de :

-rétablir la confiance entre les producteurs et l’opérateur NSCT ;

-moderniser les pratiques culturales et adopter des variétés plus résilientes ;

-sensibiliser les jeunes et les femmes à s’investir dans la filière ;

-renforcer l’appui des médias dans la vulgarisation agricole et l’éducation des communautés rurales.

Les médias, un levier stratégique pour la relance

Selon Gilles Potcholey, président de la section nationale du ReJPAH-AOS, « les médias ont un rôle crucial pour accompagner les réformes agricoles, soutenir les producteurs et redorer l’image de la filière cotonnière ».

Il a souligné que le coton contribue encore entre 1 % et 4,3 % du PIB national, et reste un pilier du développement rural et de la lutte contre la pauvreté.

Le maire de Kloto 3, Komla Agbéko Doh, a appelé les journalistes à « réconcilier le producteur avec la culture du coton », en mettant en lumière les solutions face aux défis du changement climatique, aux aléas de marché et aux problèmes d’accès aux intrants.

la table d’honneur, le président de la FNGPC, Koussouwè Kouroufei au centre

Défis et perspectives : un appel à l’action collective

Les intervenants ont rappelé que 30 % des producteurs ont quitté la filière, découragés par la faiblesse des prix et les crises répétées. Pour inverser la tendance, il est jugé urgent de :

-améliorer la rémunération des producteurs ;

-renforcer la résilience climatique à travers des techniques agricoles adaptées ;

-garantir la transparence et la bonne gouvernance de la filière ;

-mobiliser les médias pour informer, sensibiliser et attirer de nouveaux acteurs, notamment les jeunes.

« Votre plume, votre micro et vos caméras peuvent devenir des leviers puissants de transformation », a lancé aux journalistes le Président de la FNGPC-COOP-CA, Koussouwè Kouroufei,  rappelant que la filière coton demeure une opportunité économique et sociale majeure pour le monde rural togolais.

Un secteur à revitaliser pour la croissance inclusive

En conclusion, les participants à l’atelier de Kpalimé se sont engagés à renforcer la collaboration entre producteurs, autorités et médias pour relever les défis structurels et climatiques.

Le coton, longtemps pilier de l’économie togolaise, pourrait redevenir un moteur de croissance inclusive et de lutte contre la pauvreté rurale si les réformes sont accompagnées d’un effort coordonné de communication et de soutien aux producteurs.

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Albert AGBEKO

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