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Affaire de la TVT : Du désordre ! La politique vous le permet !

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YAS SOWE

Le long règne génère le sentiment d’invulnérabilité parce qu’on a eu suffisamment du temps pour faire pousser des racines, conditionner les esprits et les corps, dominer par l’argent et par la force, parfois juste par la pédagogie de la peur. Ce sentiment, à son tour, charrie dans son sillage, la dépendance au laxisme et à la désinvolture. « Fais ce que tu peux, advienne que pourra », clamait-on dans les écoles littéraires médiévales. Dans un contexte politique marqué par le très long règne, il y a souvent pire que « fais ce que tu veux, advienne que pourra ». Le dernier film – mauvais film ?, proposé par les acteurs et réalisateurs de la télévision nationale, TVT, le démontre assez bien.

Le fait est simple : ce qui a conduit au limogeage bruyant de M. Amegan n’est en réalité que fioriture. Dans un contexte marqué par l’ordre et le sens de la hiérarchie, il n’en serait rien. Qui peut oser dire, s’il est dans les médias, qui plus est, très impliqué dans les médias, qu’il ne sait pas que la voix d’un directeur d’organe est prépondérante à celle d’un rédacteur qui reste et demeure un employé et un subalterne ? Qui, dans un contexte normal de température et de pression, peut oser soutenir qu’un rédacteur en chef serait plus responsable de la ligne éditoriale et du contenu d’un média que le directeur de ce média ?

Le fait est simple. Vu que les conditions de température et de pression ne sont normales, chacun peut faire ce qu’il veut, advienne que pourra. C’est bien ce qui s’est passé puisque, après le tour de tous les détails liés audit film, il ressort que c’est un entrelacs de trafics d’influence, de querelles de chapelles, de réseaux politiques qui a préparé et fait exploser le cocktail Molotov. Ce qu’il convient d’appeler « l’affaire de la TVT » n’est donc que, pour une énième fois, l’illustration des guerres de positionnement et de leadership au sein du pouvoir qui dure déjà plus d’un demi-siècle et qui s’est installé dans une dynamique « d’éternité en éternité, pour les siècles des siècles ». Sans doute que les chrétiens catholiques nous réclameraient des droits d’auteur, c’est leurs mots, leur mécanique quotidienne.

Le fait est simple : si un employé n’a pas de garantie qu’il ne lui arrivera rien que son chef immédiat n’a pas de pouvoir ni d’autorité réelle sur lui, peut-il se permettre de le défier, au-delà des règles de leur profession ? De la même manière, si un chef n’est pas certain que la chapelle qui est son parapluie et son paravent n’est pas pour lui une excuse pour tourner le dos aux règles de la profession, peut-il penser à faire diffuser un document sans le faire passer par le circuit ordinaire ?

Lire aussi: Le torchon brûle entre l’humoriste Gbadamassi et le directeur de la TVT

Le fait est simple : si ce n’est pas une affaire de chapelles et de clans que seuls les usufruits du long règne politiques force à rester ensemble, est-il sensé d’utiliser des circuits de production autres que ceux de l’Etat pour ensuite vouloir le faire diffuser sur la chaîne nationale, sans prévenir ni négocier franchement et humblement ?

Le fait est enfin simple : si ce n’est pas une question de chapelles politiques vivant tels des chèvres et des choux, la diffusion d’un document sur le premier responsable de l’Etat devrait-il susciter autant de frénésie et de transe au point de déboucher sur la déflagration mentale et physique ?

C’était du désordre. La politique telle qu’elle est pensée et organisée dans le pays l’autorise. Doit-on perdre du temps à rappeler que le court-circuit de la TVT est un épiphénomène, comparé à ce qui se passe dans d’autres structures et chapelles du pays ? « C’est plus pire ailleurs », excusez-nous de parler comme Moussa d’Adawlato. Allons-y seulement.

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Magnim Tambanana

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