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Agbadja : le groupe Ekpon de Bè sacré à FESTA-Togo

Le groupe Ekpon de Bè-Kotokou-Kondji a remporté le trophée de la deuxième édition du Festival Tradition Agbadja (FESTA-Togo), organisée sur la cour de l’École primaire publique (EPP) Wonyomé, à Lomé.
L’événement s’est déroulé en présence de plusieurs autorités administratives, chefs traditionnels, acteurs culturels et amoureux des danses patrimoniales.

Un festival dédié à la valorisation de la culture éwé

Le Festival Tradition Agbadja (FESTA-Togo) est une initiative de l’Association Interculturelle pour le Développement et l’Éco-Citoyenneté (AIDEC). Il a pour objectif principal de promouvoir et préserver les valeurs culturelles du peuple éwé, à travers l’une de ses danses les plus emblématiques : l’Agbadja.

Danse traditionnelle énergique et festive, l’Agbadja est pratiquée par les communautés éwé réparties au sud du Togo, du Ghana et du Bénin. Longtemps jouée lors des grandes cérémonies et moments solennels, cette danse connaît aujourd’hui un recul, notamment auprès des jeunes générations. C’est pour enrayer cette perte de repères culturels que le FESTA-Togo a été initié.

Une finale relevée entre quatre groupes du Grand Lomé

La grande finale a opposé quatre groupes folkloriques venus du Grand Lomé, chacun démontrant son savoir-faire et sa maîtrise de cet art ancestral transmis de génération en génération.

Les prestations ont été évaluées par un jury de quatre membres, présidé par Doglo Mawuenyegan, sur la base de critères bien définis : l’habillement traditionnel, l’entrée en scène, la qualité du tam-tam, la chanson, le respect du rythme (métronome) et le rôle du lead vocal.

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À l’issue des délibérations, le groupe Ekpon de Bè-Kotokou-Kondji s’est hissé à la première place, devant le groupe Duko Pofu d’Aflao-Gakli, classé deuxième, et le groupe Djata d’Aflao-Soviépé, arrivé troisième.

« L’Agbadja est un héritage en danger », alerte le promoteur du festival

Dans son intervention, le promoteur du festival, M. Azanledji Kossi, a rappelé l’importance de l’Agbadja dans l’identité culturelle éwé.

« L’Agbadja est un héritage de nos aïeuls qui est aujourd’hui en perdition. Beaucoup de jeunes ne savent plus comment on joue ni comment on chante l’Agbadja. C’est pourquoi, avec l’appui des chefs traditionnels, nous avons initié ce festival », a-t-il expliqué.

Il a également tenu à dissiper certains préjugés, soulignant que l’Agbadja n’est pas une danse de fétiches, mais une danse exécutée lors de moments solennels et festifs.
Selon lui, le festival permet aux jeunes de redécouvrir les chants traditionnels et de contribuer ainsi à la sauvegarde de cette danse patrimoniale.

Un appel à des partenaires pour pérenniser le FESTA-Togo

Le promoteur a par ailleurs indiqué que le festival repose encore essentiellement sur ses propres efforts, tout en exprimant son ambition de l’étendre à d’autres localités éwé du pays, avec le soutien de partenaires.

Prestation d’un groupe

« Le vainqueur ne signifie pas que les autres groupes ont démérité. Nous sommes tous en apprentissage. Le verdict du jury doit nous aider à progresser et non à créer des divisions », a-t-il insisté.

Les autorités traditionnelles saluent une initiative de sauvegarde culturelle

Prenant la parole, Togbui Kodjovi Avala III, chef du quartier Batomé, a salué une initiative qui contribue à préserver la tradition face à l’influence croissante des cultures étrangères.

« Cette initiative vise à valoriser l’Agbadja, la tradition que nos aïeuls nous ont léguée. Nous devons la transmettre aux générations futures pour assurer sa pérennité », a-t-il déclaré.

Vue partielle de l’assistance

Une édition soutenue par la Fondation FADI

La 2ᵉ édition du FESTA-Togo, parrainée par la Fondation FADI, s’est ainsi imposée comme un véritable cadre de transmission culturelle, de brassage intergénérationnel et de promotion de l’identité éwé.

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Avec le sacre du groupe Ekpon de Bè-Kotokou-Kondji, le Festival Tradition Agbadja confirme son ambition de devenir un rendez-vous culturel majeur au service de la sauvegarde du patrimoine immatériel togolais.

Notons que le festival est soutenu par le Comité Miss grand Aflao, Galos Brique, Eau la vie et l’ONG ALAFIA.

 

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Albert Akouété AGBEKO

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