La migration des Togolais vers le Burkina Faso est un phénomène complexe et multifacette qui a des racines historiques, économiques, sociales et politiques. Les deux pays partagent une frontière commune et ont des liens culturels et linguistiques forts, ce qui facilite les mouvements de population.
L’Observatoire ACP sur les migrations estimait le nombre des émigrés togolais à 372 600 en 2011. Cet effectif est beaucoup plus important selon les données de la Direction des Togolais de l’Extérieur qui estime la diaspora togolaise à 1,5 voire 2 millions de personnes. Les femmes émigrent autant que les hommes et généralement plus vers les pays de la CEDEAO.
La migration des Togolais vers le Burkina Faso est motivée par divers facteurs:
Recherche d’opportunités économiques : Le Togo est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, et beaucoup de Togolais migrent pour trouver du travail et améliorer leurs conditions de vie.
Instabilité politique : Le Togo a connu des périodes d’instabilité politique, ce qui a poussé certains citoyens à fuir le pays pour des raisons de sécurité.
Conflits frontaliers : Les conflits frontaliers avec les pays voisins, tels que le Ghana et le Burkina Faso, ont également poussé certains togolais à migrer.
Recherche d’éducation et de formation : Certains togolais migrent pour poursuivre des études supérieures ou des formations professionnelles qui ne sont pas disponibles au Togo.
QUELLES SOLUTIONS POUR LES MIGRANTS TOGOLAIS AU BURKINA FASO ?
Améliorer les conditions économiques au Togo : Il est essentiel de créer des opportunités économiques et des emplois au Togo pour réduire la nécessité de migrer.
Soutien aux migrants : Les organisations internationales et les gouvernements peuvent offrir un soutien aux migrants, notamment en termes d’assistance humanitaire, de logement et de formation professionnelle.
Protection des droits des migrants : Il est important de protéger les droits des migrants, notamment en ce qui concerne l’accès à l’éducation, à la santé et à la justice.
Intégration dans le pays d’accueil : Les migrants togolais peuvent bénéficier de programmes d’intégration pour s’adapter à la culture et à la société du pays d’accueil.
Retour volontaire : Pour ceux qui le souhaitent, il est possible d’organiser des retours volontaires au Togo, avec un soutien pour la réintégration dans la société togolaise. Le Togolais ne peut que faire recours aux cartes consulaires ou le laissez-passer pour voyager. Les cartes consulaires sont délivrées par le consulat du Togo et servent à identifier les citoyens togolais au Burkina Faso.
Rappelons que le Burkina Faso n’est plus comme avant où il était facile de se faire la richesse, le pire c’est que beaucoup de nos sœurs sont dans la prostitution.
“Je suis fatiguée de la prostitution mais je ne peux pas abandonner car je n’ai pas une autre source de revenue”, nous confie Ayélé une togolaise résidant à Ouaga depuis une dizaine d’années.
En effet, les migrations entre les deux pays sont également confrontées à des défis, tels que la précarité des conditions de vie, les difficultés d’accès aux services de base, et les tensions entre les communautés locales et les migrants. Les autorités des deux pays doivent donc travailler ensemble pour mettre en place des politiques de gestion des migrations qui prennent en compte les besoins et les droits des migrants, tout en garantissant la sécurité et la stabilité des deux pays.
Yaovi AGBEGNIGAN
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