Constitution modifiée: Quelle sera l’attitude de l’opposition?
Une semaine après le début de la campagne électorale pour le double scrutin législatif et régional, les autorités togolaises ont décidé de changer de constitution. L’assemblée nationale a voté le 19 avril 2024 en deuxième lecture une nouvelle constitution pour le pays. Une initiative solitaire que ne cesse de dénoncer la majorité de la classe politique opposante, la société civile et les citoyens. Le texte, n’a pas été véhiculé au sein de l’opinion, même après les 48 de consultation d’écoute et d’information de la population.
Face à ce comportement du pouvoir qui s’apparente à un mépris pour la population togolaise, le fait de ne pas lui donner la parole, des voix s’élèvent pour donner à l’opposition qui participe à ce scrutin de se retirer.
Pour le moment, ces appels n’ont pas reçu d’écho favorable. D’ailleurs, ce samedi 20 avril 2024, les candidats sont encore sur le terrain battant campagne malgré le vote de la loi.
L’opposition prendra-t-il le risque d’abandonner encore le pouvoir législatif dans les seules mains d’UNIR et ses alliés ?
Ce sera une erreur monumentale. Même s’il faut continuer par se battre pour que le texte soit retirer, l’opposition ne doit pas se retirer de l’élection. Au risque de tomber dans le jeu du pouvoir. C’est le retrait que le pouvoir aspire en modifiant la constitution en pleine processus électoral. Si le pouvoir était sûr de sa victoire, il ne procéderait pas ainsi.
Les manifestations publiques sont aussi interdites, les marges de manœuvre de l’opposition est réduite.
C’est le moment pour toutes les forces qui s’opposent à cette modification de réinventer de nouvelles stratégies pour faire comprendre aux tenants du pouvoir qu’ils sont sur une voie suicidaire pour le pays.
Clarisse AFANOU
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