Université de Lomé : des journalistes témoins de la promesse des autorités de faire d’elle une des meilleures d’Afrique
L’Université de Lomé a ouvert ses portes ce 13 août 2024 à la presse nationale. En effet, une vingtaine de journalistes togolais ont visité le temple du savoir togolais. Cette visite, premier du genre rentre dans le cadre de la nouvelle vision des nouveaux dirigeants de l’Université de Lomé qui est de faire des médias un partenaire clé dans la promotion des produits de l’université mais aussi de communiquer davantage sur l’institution universitaire, sur l’amélioration de ses programmes de formation, valoriser les résultats de la recherche scientifique et renforcer son réseau de partenariat.
Ce voyage dans l’univers du temple du savoir de Lomé a amené les hommes de médias à la découverte des nouveaux projets en cours de développement. Tour à tour, les journalistes ont visité le Laboratoire de télédétection appliquée et de géo informatique (LTAG), le Pôle universitaire d’innovation et de technologie (PUIT), le Centre d’excellence régional sur les sciences aviaires (CERSA), le centre d’excellence régional sur les villes durables en Afrique (CERViDA-DOUNEDON), le Centre d’excellence régional pour la maîtrise de l’électricité (CERME), West african service climate change centre and adapted land (WASCAL) et enfin le Centre international de langues de Lomé (CI2L). A chacun de ses étapes, les journalistes ont eu à poser des questions aux responsables des centres.
Une conférence de presse a sanctionné ce tour médias dans l’enceinte universitaire. Elle a permis aux autorités universitaires de faire le bilan des activités réalisées au cours de l’année académique 2023-2024.
Au cours de la conférence de presse, les responsables des services centraux qui se sont succédés ont fait la présentation de l’organisation des activités pédagogiques et de recherche, valoriser les résultats de la recherche, l’exécution des activités inscrites dans le Plan stratégique de développement de l’Université de Lomé pour la période 2021-2025 et les perspectives pour l’année académique 2024-2025.
A l’entame, la deuxième vice-présidente de l’UL, Mme Kafui Kpegba a, tout d’abord, dans une déclaration liminaire, remercié les journalistes d’avoir accepté faire cette visite qui leur a permis de redécouvrir l’UL. Poursuivant, elle a confié que l’UL ne cache plus son ambition, celle de se hisser au niveau de meilleures universités d’Afrique. Pour ce faire, elle ne cesse d’ouvrir de nouveaux chantiers, de renforcer et réaffirmer ces atouts. Et ceci grâce aux efforts conjugués des premiers responsables et de toute la composante de la communauté universitaire de Lomé. Les fruits de ces efforts ne se font pas attendre en témoigne le classement UniRank 2024 de l’UL au second rang des universités de l’Afrique.
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Il faut, a-t-elle martelé, « avancer, ne pas dormir sur ses lauriers et ceci en donnant plus de visibilités aux activités de l’UL par la communication institutionnelle car l’UL bouge et elle avance, c’est ensemble qu’elle fait le chemin pour se faire connaitre et progresser pour atteindre la vision et le résultat attendus ».
Après la 2ème vice-présidente de l’UL, la parole fut donnée à chaque directeur des services centraux de présenter son institution.
L’UL DANS LA DYNAMIQUE DE MODERNISATION
Tout d’abord, c’est le professeur Kpekouma Walla, Directeur de la planification et de la prospective (DPP) qui a présenté sa direction. Son intervention est essentiellement axée sur le plan stratégique de l’Université de Lomé.
L’UL s’est engagée, a-t-il entamé, depuis une dizaine d’années dans une dynamique de modernisation. Cette dynamique s’est traduite en 2015 par l’élaboration de son premier plan stratégique 2015-2020. Ce plan stratégique a été renforcé en 2017 par le plan directeur de développement qui était l’outil opérationnel dudit plan stratégique.
A la fin de la mise en œuvre du premier plan stratégique, l’UL s’est reprojetée dans un nouveau cadre stratégique couvrant la période 2021-2025. C’est ce nouveau document de planification stratégique qui guide les actions de l’UL, a déclaré M. Walla. Pour lui, la vision de la communauté universitaire à l’horizon 2025 est de faire de l’UL une université performante résolument engagée dans une démarche qualité offrant des formations diversifiées, adéquates et professionnalisantes sur les grands enjeux sociétaux et au service du développement du Togo et de l’Afrique. L’UL est actuellement dans la dernière phase de son plan stratégique.
Le professeur Walla n’a pas manqué de revenir sur les changements intervenus sur le campus grâce aux investissements en termes des infrastructures ce qui se traduit par l’aménagement et la gestion du domaine universitaire. Cet aménagement du paysager se traduit par la construction des parkings, le bitumage des rues, ainsi que l’électrification des artères sans oublier la rénovation en cours de certaines cités dont la cité C déjà opérationnelle. La pose de gazon synthétique sur le terrain.
CES POLES D’ATTRAITS QUI FONT LA RENOMMEE DE L’UL
Cette intervention sera suivie de celle du Professeur Koffi Nutefé Tsigbé, Directeur de la Coopération (DIRECOOPS).
Cette direction est chargée de représenter et de promouvoir l’université de Lomé à l’interne tout comme à l’international. Pour le Directeur, depuis quelques années, le management supérieur de l’UL a pris des dispositions pour qu’un certain nombre de réalisations soient faites et ces réalisations constituent des pôles d’attraits qui font que aussi bien au Togo ainsi qu’à l’étranger des structures s’intéressent à l’UL. Au nombre de ces pôles d’attraits de l’UL qui font la renommée de l’UL figurent les centres d’excellence. Ils sont au nombre de trois à savoir le centre sur les sciences aviaires, le centre sur les villes durables et le centre sur la maitrise de l’énergie. Ils sont financés par la Banque mondiale. Il y a aussi un autre centre qu’on peut considérer également comme un centre d’excellence et qui travaille sur les changements climatiques et qui est financé par la coopération allemande.
A côté de ces centres, coexistence des centres non moins importants. Il s’agit notamment du centre international de langue de Lomé (CI2L) qui est un centre labellisé nations unies qui forme des traducteurs de la sous-région ouest africaine et qui sont mis au service des Nations-Unies, de l’école polytechnique de Lomé qui a pour objectif de former des techniciens en ingénierie pour l’Afrique toute entière grâce à la collaboration de trois universités françaises.
La stratégie régionale aujourd’hui de l’UL est de faire en sorte que l’aura de l’UL soit augmentée de même que le rayonnement institutionnel à l’international, a déclaré le professeur Tsigbé en concluant que sur le plan de la coopération inter-universitaire, l’UL a noué plus de 200 accords inter-universitaires dans le monde entier pour son rayonnement international.
LA DEMARCHE D’EXCELLENCE DANS LA GOUVERNANCE DE L’UL
Après le professeur Tsigbé, c’est le tour du professeur Boko Essohanam, le Directeur de la Recherche et de l’innovation (DRI) de présenter son institution. Pour lui, l’UL s’est résolument engagée dans une démarche d’excellence dans la gouvernance, dans l’amélioration du cadre de vie, dans l’enseignement mais aussi dans la recherche. C’est dans ce sens que des efforts et des innovations ont été mis en place pour améliorer la recherche à l’UL au service de la communauté.
Il a présenté les différentes écoles qui sont sa coupole. Ensuite, il a révélé qu’il existe à l’UL un cadre consultatif : le CSC qui fonctionne comme un organe législatif et qui conseille, donne son avis, oriente les initiatives prises dans le cadre de la recherche allant dans le sens des ambitions de l’UL et dans l’intérêt de la nation togolaise.
Toujours concernant la gouvernance, il existe un cadre opérationnel qui regroupe les structures de recherches universitaires et à UL il en existe 61.
Le directeur de la DRI a révélé que des efforts sont faits ces dernières années dans le financement de la recherche ce qui se traduit par des primes de recherche aux enseignants et des efforts d’équipements des infrastructures. La qualité de ces travaux de recherche a été reconnue. Au cours de l’année 2023, pas moins de mille travaux ont été réalisés à l’UL dont certains ont été primés dans la sous-région et à l’international. Les recherches à l’UL sont axées sur les besoins en développement du pays et les grands axes de la recherche sont clairement identifiés, a-t-il indiqué.
Enfin, le professeur Batchana Essohanam de la Direction des affaires académiques et de la scolarité (DAAS) a présenté son institution, cette structure à deux pieds qui chapeaute la scolarité et les affaires académiques. Elle est au début et à la fin du cursus universitaire. Elle accueille, informe, réoriente les étudiants qui sollicitent une inscription en Licence, en Master ou en Doctorat. Elle est chargée de conduire ce processus qui aboutit à la délivrance d’un diplôme.
Par ailleurs, le Directeur de la DAAS a présenté l’UL en chiffre.
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NOUS FAISONS DES EFFORTS MAIS NOUS RENCONTRONS AUSSI DES DIFFICULTES
Clôturant cette session, le président de l’Université de Lomé, le professeur Adama Mawulé Kpodar a déclaré être très ravi d’accueillir les journalistes dans l’enceinte de l’UL dans le cadre de cette rencontre qui se situe dans une perspective d’ouverture de l’UL.
« Vous avez suivi mes collaborateurs qui, dans leurs présentations ont été plus dithyrambiques que critiques à telle enseigne que je puis me dire que je suis le président de l’université le plus heureux du monde. Je les comprends, parce que nous sommes là pour faire un bilan. Mais ce bilan aurait été aussi plus critique sur des problèmes que nous rencontrons parce que cette séance a aussi pour objet de vous dire que nous faisons des efforts mais que nous rencontrons des difficultés que vous savez déjà puisque vous investiguez beaucoup, et j’allais même dire que vous connaissez mieux l’UL que nous-mêmes. Nous sommes là pour vous dire ce que nous faisons en tant qu’efforts pour faire avancer l’UL cela ne veut pas dire que nous sommes dans un monde tout joyeux, nous avons beaucoup de difficultés et en cela nous voulons compter sur vous pour relever ces difficultés », a déclaré le professeur Kpodar.
Il a suggéré aux journalistes dans leurs questions de « nous titiller un peu » surtout sur les difficultés de l’UL, sur leurs perceptions mais aussi par des conseils.
« Nous sommes dans une collaboration parce que vous avez votre place et l’université vous ouvre ses portes pour que nous puissions discuter pour améliorer la gouvernance et le service public universitaire. Je souhaite vraiment que les débats soient empreints de critiques pour nous aider à avancer parce qu’il s’agit d’un service public que nous devons rendre aux usagers qui nos enfants, nos frères », a-t-il poursuivi.
Pour finir, le président de l’Université de Lomé a remercié ses collaborateurs tout en les invitant à rééditer ces échanges deux fois dans l’année. En début d’année et à la fin pour avoir des échos des journalistes. « Nous avons besoin de vos critiques constructives pour avancer. C’est un partenariat que nous voulons entre vous et nous et qu’on se dise les vérités », a conclu le professeur Kpodar.
Des questions-réponses a mis fin à cette rencontre très enrichissante.
Albert AGBEKO
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