Devoir de mémoire : 1er octobre 1991 : Attentat manqué des FAT contre le Premier ministre de transition Joseph Kokou Koffigoh
Déjà à la cérémonie de clôture de la Conférence nationale souveraine (CNS), les Togolais savaient ou pressentaient que la transition n’allait pas être facile à vivre suite aux divers incidents et malentendus qui ont émaillé les débats. À peine installé, le Haut conseil de la République (HCR), le parlement de transition, est contesté par une partie de l’armée qui est le noyau dur et ne voulait pas le changement.
Le 1er octobre 1991, un groupe de militaires armés (souvent appelé les éléments incontrôlés) s’empara des stations de la radio et de la télévision nationales en réclamant la dissolution du Haut Conseil de la République et son remplacement par un parlement que devaient former de concert le chef de l’Etat et le premier ministre.
Une semaine plus tard, les mêmes militaires récidivent et tentent cette fois-ci d’enlever le premier ministre, Me Joseph Kokou Koffigoh à l’hôtel du 2 février qui servait de résidence officielle du premier ministre. Heureusement, ce dernier s’est éclipsé avant leur arrivée. Dans les deux cas, la situation a été normalisée par l’intervention du président Eyadema retranché à Pya son village natal. Toutefois, les violences ne connurent pas de fin.
Moins de deux mois après la fin de la conférence nationale togolaise, les deux institutions mises en place par la Conférence nationale ont essuyé coup sur coup deux tentatives de déstabilisation en une semaine. Et les mois qui vont suivre ne seront émaillés que de tentatives de déstabilisation des institutions de transition.
Ces crises socio-politiques qui se sont multipliées ont empêché la transition pacifique et la réconciliation nationale.
…Parce que un peuple sans histoire est un monde sans âme.
Albert AGBEKO
Photo: DR
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