Il était ce que le Togo avait de meilleur dans le photo-journalisme. Maxwell Dorkenoo, le journaliste-sportif, a tiré sa révérence ce lundi 9 septembre 2024 à Lomé à l’âge de 70 ans. Il est indéniable que malgré cette disparition son immense talent survivra après lui. D’ailleurs, 48 h avant sa disparition, l’Association des journaliste sportifs du Togo (AJST), a rendu Dorkenoo immortel en donnant son nom a un prix qui récompense désormais le photo-journalisme sportif togolais. Un bel hommage du vivant de cet as de la photographie.
Disponible, serviable, affable, cheveux grisonnants, souvent les appareils photographiques en bandoulière, on ne verra plus Maxwell Dorkenoo parcourir les stades du pays. Il y a une dizaine d’années déjà, l’homme était admis a fait valoir ses droits à la retraite. Mais ces derniers mois son état de santé s’est dégradé.
Sa carrière, Dorkenoo l’a débutée à l’Agence togolaise de presse (ATOP) surtout dans les bureaux de l’intérieur du pays avant d’être muté au quotidien togolais d’information Togo-Presse. Avant d’arriver à Togo-Presse, il était déjà atteint du virus de la photographie qu’il a d’ailleurs transmis à bon nombre de ses collègues.
A Togo-Presse où il s’est beaucoup fait connaitre, Dorkenoo était chef Desk Sports.
« Il était déjà responsable du desk Sports quand j’arrivais à Togo-Presse. C’est un an après que je l’ai remplacé à la tête du Desk mais on a collaboré jusqu’à sa retraite. Avec Mme Aguia, MM. Kewanou, Adjignon et Baneto, j’étais le plus jeune de l’équipe mais on s’attendait bien. Ils ne m’ont pas tenu tête à cause de leur âge, mais on a travaillé en de bonne intelligence. Je peux dire qu’on était même plus que des amis parce qu’on partageait des choses en dehors du service. Donc, c’est un départ qui est triste », a témoigné Ambroise Klevor, ancien chef desk à Togo-Presse aujourd’hui fonctionnaire au cabinet, joint par Togo Scoop.
Passionné de la photographie, Maxwell Dorkenoo maniait avec dextérité cet art visuel pour capter les images inattendues. Faisant de la photographie son métier principal, il dépensait énormément dans l’acquisition de nouveaux appareils. « Il avait à l’époque des appareils que nous n’avions pas encore dans le service », confie M. Klevor.
« C’est lui qui nous a initié au photo-journalisme. Il nous a transmis un peu sa passion. Actuellement, grâce à lui, je détiens deux appareils professionnels de photographie. De temps en temps, j’allais prendre des cours de photographie chez lui », révèle notre interlocuteur.
Récemment, il y a deux mois exactement, Dorkenoo a rendu visite à son benjamin. « Je pense, il venait me faire ses adieux. Je peux me rendre compte aujourd’hui que c’était ça. Il y a trois semaines, je lui ai envoyé un message, je n’ai pas eu de retour. Donc, je pense que la maladie a pris le dessus sur lui », avoue l’ancien chef Desk à Togo-Presse.
« On le regrette, on revoit le passé dans le rétroviseur, on voit qu’il n’y avait pas d’animosité entre nous. Donc, je lui souhaite que son départ soit le plus paisible », conclut-il.
Certainement que le Créateur organise une compétition sportive, et il a besoin de Dorkenoo pour immortaliser les gestes insoupçonnés de ces athlètes raison pour laquelle Il a appelé à la rescousse cet talentueux photo-journaliste.
Que la terre lui soit légère!!!
Albert AGBEKO
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