Ghana : « L’accident d’hélicoptère était un coup d’état visant à renverser Mahama »


L’accident d’hélicoptère survenu le 6 août à Adansi Akrofuom, situé dans la région Ashanti au Ghana, et qui a coûté la vie à huit personnes dont deux ministres du gouvernement du Président John Mahama continue de faire couler d’encre et de salive dans le pays. Si officiellement on évoque un accident dû à des facteurs naturels, en attendant les conclusions de l’enquête diligentées par l’Etat, certaines voix s’élèvent pour privilégier la thèse d’un attentat contre le premier responsable du pays. Parmi ces personnes figure le secrétaire général de la Fédération ghanéenne du travail (GFL), Abraham Koomson.
Dans une interview accordée à nos confrères de Ahotor FM, Abraham Koomson a affirmé que l’accident d’hélicoptère survenu le 6 août à Adansi Akrofuom, qui a coûté la vie à huit personnalités ghanéennes, n’était pas un simple accident, mais faisait partie d’une tentative de coup d’État manquée visant le président John Dramani Mahama.
Dans sa sortie, Abraham Koomson a déclaré que cet incident avait été orchestré dans le cadre d’un plan plus large visant à déstabiliser le gouvernement Mahama. Pour se faire, il se fonde sur le professionnalisme et l’expérience des pilotes. Selon lui, ces deux éléments rendaient difficile d’accepter que l’accident se soit produit dans des circonstances normales.
« Il s’agissait d’un coup d’État qui a échoué car, malgré la formation des pilotes, ceux-ci n’ont pas pu maîtriser l’appareil », a-t-il affirmé.
Abraham Koomson a profité de cette occasion pour exhorter le président Mahama à prendre des mesures de sécurité strictes similaires à celles mises en œuvre par le premier président du Ghana, le Dr Kwame Nkrumah, lorsque son leadership était menacé. Le premier président ghanéen avait introduit la loi sur la détention préventive de 1958 en réponse à des complots présumés contre son gouvernement.
Abraham Koomson a en outre mis en garde le président et ses conseillers contre ce qu’il a qualifié de « machinations maléfiques » du principal parti d’opposition, le Nouveau Parti patriotique (NPP), qu’il accuse d’être à l’origine de complots de longue date visant à déstabiliser le gouvernement.
« Peut-être que le président n’est pas conscient que l’accident était un complot visant à le destituer ».
« La présence de certaines personnes à des postes clés au sein du gouvernement représente un danger pour la vie du président, et il doit prendre les mesures qui s’imposent », a-t-il souligné.
Tout en appelant à une enquête approfondie sur cette tragédie, Abraham Koomson insiste sur le fait que des questions cruciales restent sans réponse.
« Comment cela s’est-il produit ? Qui était responsable ? Ce sont des questions que nous ne pouvons ignorer. Cela ne peut être considéré comme un simple accident », a-t-il souligné.
Pour conclure, le leader du GFL a qualifié cet incident de particulièrement grave, étant donné que des hauts fonctionnaires figuraient parmi les victimes.
« Si le ministre de la Défense peut être pris pour cible et tué, alors le président doit redoubler de prudence », a-t-il averti.
Comment John Mahama a échappé de justesse à l’accident d’hélicoptère

L’on en sait encore plus sur le tragique accident d’hélicoptère survenu à Obuasi, au Ghana et ayant coûté la vie à deux ministres du gouvernement de John Dramani Mahama et six autres personnes.
Selon des informations de sources concordantes recueillies par la rédaction de Togoscoop.tg, le président John Dramani Mahama a échappé de justesse à l’accident grâce à une décision de dernière minute d’envoyer le Dr Edward Omane Boamah sur place.
En effet, c’est le président John Dramani Mahama en personne qui devait initialement monter à bord de l’hélicoptère de l’armée de l’air ghanéenne qui s’est tragiquement écrasé peu après son décollage dans la région d’Ashanti. Selon les mêmes sources, le changement de programme intervenu à la dernière minute était inattendu, malgré le lancement du Programme d’exploitation minière coopérative responsable et de développement des compétences (COMSDEP) à Obuasi. Le président John Dramani Mahama a préféré se rendre au Forum d’investissement sur la production de vaccins au Ghana qui se tenait le même jour dans la capitale.
Cependant, il aurait autorisé le Dr Boamah, l’un de ses bras droits, à le représenter sur place pour la cérémonie d’investiture.
L’accident a coûté la vie au ministre de la Défense, le Dr Edward Omane Boamah, au ministre de l’Environnement, des Sciences et de la Technologie, le Dr Murtala Mohammed, au chef d’escadron, le pilote Peter Bafemi Anala, et à cinq autres personnes. L’hélicoptère des Forces armées ghanéennes (GAF) s’est écrasé dans la forêt de Sikaman, dans le district d’Adansi Sud, dans la région d’Ashanti du pays.
Le drame a provoqué une onde de choc dans tout le pays. Le gouvernement a déclaré un deuil national en attendant qu’une enquête vienne révéler les circonstances ayant entrainé le tragique accident.
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Dieudonné Djigbodi
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