Insécurité à Lomé : De redoutables réseaux de malfaiteurs démantelés
Les populations des cantons de Yokoè, Adétikopé, Agbalépédo et Dévégo ont poussé un ouf de soulagement après le succès de l’opération de lutte contre l’insécurité lancée par la police nationale dans plusieurs quartiers périphériques de Lomé.
En effet, cette opération fait suite à de nombreuses plaintes enregistrées pour des faits de vols aggravés et de viols commis avec usage d’armes blanches. Face à la recrudescence de ces actes criminels, les forces de sécurité ont déployé des dispositifs de surveillance renforcés, de jour comme de nuit.
Dans un communiqué rendu public par la Direction générale de la police nation, dont la rédaction de Togoscoop a obtenu copie, l’on apprend que ces actions coordonnées, menées avec l’appui de la population, ont permis l’interpellation de plusieurs présumés auteurs et la mise hors d’état de nuire de réseaux criminels opérant principalement autour du transport par taxi-moto.
Parmi les affaires marquantes figure celle survenue dans la nuit du 20 novembre 2025. En effet, aux environs de 21 heures, une femme d’une cinquantaine d’années, de retour du travail dans la zone franche, a été agressée par un conducteur de taxi-moto qu’elle avait sollicité pour la conduire à son domicile à Kagnicopé. Arrivé dans une zone non éclairée du quartier Dévégo, le conducteur, identifié comme K. D., 25 ans, a simulé une panne avant de menacer sa passagère avec un couteau. Il a ensuite abusé d’elle sexuellement et emporté son sac contenant divers effets personnels, dont un téléphone portable et une somme de 270 000 FCFA. Les investigations ont permis de localiser et d’interpeller le mis en cause, qui a reconnu les faits lors de son interrogatoire.
L’on apprend à travers le même communiqué que, dans d’autres cas, ce sont les conducteurs de taxi-moto eux-mêmes qui se retrouvent victimes de passagers malintentionnés. Ces derniers se font passer pour des clients et sollicitent leurs services à des heures tardives. En cours de route, ils orientent le conducteur vers des zones isolées et peu éclairées où ils passent à l’acte, souvent avec la complicité d’autres individus embusqués.
C’est dans ce contexte que, dans la nuit du 19 au 20 décembre 2025, une patrouille de police a interpellé trois individus circulant sur une même moto dans le secteur de Yokoè. Une fouille a permis de découvrir un coupe-coupe dissimulé sur l’un d’eux. Les enquêtes ont révélé que le conducteur, le sieur K., était en réalité la victime, tandis que ses deux passagers, E., 31 ans, et T., 23 ans, tous deux Togolais, projetaient de l’agresser pour lui voler sa moto. Leur plan a été déjoué grâce à la vigilance des forces de l’ordre. Les mis en cause ont reconnu s’apprêter à commettre leur septième forfait.
De même, quelques jours plus tard, le 23 décembre 2025 à Apédokoe, un autre conducteur de taxi-moto a été violemment agressé derrière le lycée « 02 Février » par trois individus. La victime a reçu plusieurs coups de machette et du piment en poudre a été projeté sur son visage avant que sa moto ne soit emportée. Alertées par ses cris, les populations riveraines et la police ont pu interpeller l’un des agresseurs et saisir une moto, tandis que les autres complices ont pris la fuite.
Les enquêtes ont également mis au jour d’autres modes opératoires, notamment le vol de motos en stationnement. À Adétikopé, un binôme a été interpellé après avoir dérobé une moto dans un bar à l’aide d’une clé passe-partout. Une perquisition à leur domicile a permis de retrouver des motos volées, des armes blanches et divers objets contondants. Les suspects ont reconnu être impliqués dans plusieurs vols et écouler les engins auprès d’un receleur encore en cavale.
Tous les membres des différents réseaux interpellés seront présentés au Procureur de la République pour répondre de leurs actes comme le précise le communique.
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Dieudonné Djigbodi
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