Jadis, c’était l’improvisation à la rentrée, aujourd’hui avec la rentrée pédagogique les cours démarrent dès l’entame
L’école togolaise, ces dernières années, sous l’égide du professeur Dodzi Kokoroko, est en pleine restructuration. Au nombre de celles-ci, la rentrée pédagogique qui a été initiée depuis quelques années. Elle concerne le personnel administratif et les enseignants des établissements scolaires. Elle précède d’une semaine la rentrée académique.
Ce jeudi après-midi, un reporter de Togo Scoop s’est rendu dans l’enceinte du lycée Bè-Klikamé. Devant la direction de l’école, quelques parents avec leurs enfants y sont. Ces derniers, certains pour des affectations, d’autres pour des déménagements, d’autres encore pour résultat insuffisant dans leur ancienne école renvoyés, sont à la recherche de places dans ledit lycée. Dans le lot, Djibril, résidant dans le quartier Tokoin-Doumasséssé, peut se sentir heureux, car sa préinscription vient d’être validée. Il a été prié à s’acquitter des frais parallèles qui s’élèvent à 3000 F. Une fois fait, c’est tout heureux qu’il repart, avec l’espoir que lundi, sa place est assurée.
L’inscription des élèves avant la rentrée académique, est l’une des tâches effectuées pendant la rentrée pédagogique. En effet, cette rentrée permet au personnel administratif et enseignant de s’apprêter, de préparer l’établissement pour pouvoir accueillir les apprenants.
Pour l’administration, il est le moment propice d’attribuer les classes à chaque enseignant, d’établir un emploi du temps, d’estimer les effectifs selon la capacité d’accueil.
Pour les enseignants, c’est le moment de prendre contact de leur classe vu que chaque année il y a changement de classes. Ils prennent également connaissance avec l’emploi du temps, renouvelle leurs fiches des cours. C’est aussi le moment d’une remise à niveau, profiter des formations sur des thèmes spécifiques et aussi participer à des conseils d’enseignement.
Avec la rentrée pédagogique, finit les heures creuses des premiers jours de la rentrée. « Dès le premier jour, les cours débutent à 100 à l’heure. Sans cette action préalable, on prendrait encore une semaine pour ajuster le tir avant de commencer. Parce que tout est pré-fait, les listes connues, les emplois du temps connues », confie Abalo Jacques Assih, un personnel administratif au lycée Bè-Klikamé.
Il apprécie la rentrée pédagogique. « C’est vraiment une très bonne chose parce qu’avant, il n’y avait pas la rentrée pédagogique, la grande rentrée c’est pour tout le monde. Et au commencement, ça piétine, il y a de l’improvisation, de la perte du temps. Aujourd’hui avec l’expérience de la pré-rentrée, on peut dire sans risque de se tromper que ça nous aide à bien s’organiser. Et que dès l’entame, nous lançons les cours à 100 à l’heure ».
Si auparavant l’école est perçue comme un lieu où on perd le temps, aujourd’hui grâce à une bonne planification et programmation, cette conception est en train d’évoluer et la rentrée pédagogique y contribue pour beaucoup.
Albert AGBEKO
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