Journée Mondiale des Télécommunications 2025 : L’OAC alerte sur la fracture numérique entre les sexes en Afrique
A l’occasion de la Journée Mondiale des Télécommunications, qui marque cette année le 160e anniversaire de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), l’Organisation Africaine des Consommateurs (OAC) tire la sonnette d’alarme sur l’inégalité d’accès au numérique entre les hommes et les femmes sur le continent africain.
Placée sous le thème de « L’égalité homme-femme dans la transformation numérique », cette journée met en lumière un enjeu crucial pour l’avenir de l’Afrique : la fracture numérique de genre. Dans une déclaration rendue publique à Ndjamena, l’OAC révèle qu’environ 30 % des femmes africaines n’ont toujours pas accès à Internet, contre 20 % des hommes. Une inégalité préoccupante qui freine l’inclusion économique et sociale des femmes.
Une transformation numérique à double vitesse
« La transformation numérique ne peut être véritablement inclusive que si elle prend en compte les besoins spécifiques des femmes », souligne Dr Emmanuel Sogadji, Directeur Exécutif de l’OAC. L’organisation appelle à la mise en œuvre de politiques publiques ambitieuses pour lever les obstacles – culturels, socio-économiques et technologiques – qui freinent l’accès des femmes aux outils numériques.
Parmi les recommandations phares : un partenariat renforcé entre les régulateurs des télécommunications et les associations de consommateurs, afin de favoriser une régulation sensible au genre, et l’adoption de mesures ciblées pour améliorer l’accès des femmes aux services numériques dans toutes les régions d’Afrique.
Former les futures actrices du numérique
L’OAC plaide également pour un investissement massif dans l’éducation, notamment dans les filières scientifiques et technologiques. Encourager les jeunes filles à s’orienter vers les carrières du numérique et briser les stéréotypes de genre sont des conditions sine qua non pour bâtir une société numérique équitable.
Une gestion équitable des fonds de service universel
Enfin, l’organisation insiste sur l’importance d’une gestion inclusive et responsable des fonds de service universel, qui doivent bénéficier en priorité aux populations vulnérables. « Ces fonds doivent être utilisés pour réduire les disparités et garantir à chaque citoyen, quelle que soit sa situation, un accès équitable aux services essentiels », affirme l’OAC.
En cette journée symbolique, l’Organisation Africaine des Consommateurs réaffirme son engagement à œuvrer pour une transformation numérique juste, inclusive et durable. Présente dans plus de 39 pays, l’OAC se dit prête à collaborer avec l’ensemble des acteurs du secteur pour construire une Afrique numérique où l’égalité des sexes devient réalité.
Clarisse AFANOU
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