Tsevié : Lancement des séances d’information collective en orientation scolaire et professionnelle dans les écoles

Ce lundi 18 novembre 2024, au Lycée Tsévié Ville 1, a marqué le début des séances d’information sur l’orientation scolaire et professionnelle, une initiative pour l’année académique en cours. Organisées par l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) en collaboration avec le Centre national d’information et d’orientation scolaire et professionnelle (CNIOSP), ces séances se poursuivront jusqu’au 27 novembre 2024 dans toutes les régions éducatives du pays.

Objectifs des séances

Ces séances visent à guider les élèves dans leurs choix de carrière pour faciliter leur transition de l’école vers la vie active à la fin de leurs études ou formation, ce qui contribue à réduire le chômage des jeunes diplômés. A ce lancement, on notait la présence du Directeur régional de l’éducation Maritime, Mme Adjoa Nono Gbegbe, le Directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), M. Kossi Tsiglo, le Directeur de Centre national d’information, d’orientation scolaire et professionnelle (CNIOSP), Kossi Edjam, le corps enseignant et des élèves.

Ces séances de sensibilisation à l’intention des élèves constituent la manifestation d’une bonne collaboration qui existe entre le CNIOSP, l’ANPE et l’ensemble du corps enseignant à l’échelle nationale. D’ailleurs, face à l’engouement, la détermination et l’engagement constatés sur le terrain, dans son discours au cours de cette activité, le directeur du CNIOSP a magnifié cette collaboration. Il a rappelé que la question de l’orientation, qui constitue une préoccupation du gouvernement, doit être revue et renforcée. C’est pourquoi il a insisté sur la mutualisation des forces entre surtout l’ANPE et les enseignants.

Abordant prioritairement le sujet de  l’orientation, M. Edjam a reconnu qu’un « jeune qui réussit et qui arrive à s’insérer dans le tissu social, c’est le pays qui avance. Un jeune qui a un diplôme et qui ne sait pas quoi faire avec, est une perte non seulement pour lui-même, pour ses parents, mais également  pour toute la nation ».

Ainsi, le directeur du CNIOSP s’est engagé de tout mettre en œuvre pour renforcer la question d’information et de l’orientation scolaire et professionnelle. Pour y parvenir, il a appelé à une collaboration entre tous les acteurs concernés à savoir les parents, les enseignants, les élèves, pour relever le défi.

Encourager l’excellence et l’anticipation

De son côté le Directeur général de l’ANPE, a présenté à l’assistance les objectifs des séances d’information collective. Il a expliqué, ces séances consistent à regrouper de petits groupes d’élèves en salle, sous la direction d’un conseiller pédagogique, qui les entretienne sur le choix de filière en tenant compte de plusieurs critères.

Pour une orientation réussie, M. Tsiglo, a souligné que chaque apprenant doit se connaitre  : ses performances, son rendement scolaire, son état de santé ( important pour embrasser certaines filières), sa personnalité, ses goûts, ses valeurs, ses motivations, ses intérêts…

« Vous devez également tenir compte des moyens de vos parents. Tenir compte de l’environnement éducatif. Tenir compte des perspectives économiques du pays. Le choix d’une filière ne se fait pas hasard », a-t-il insisté, exhortant les élèves à être attentifs et à poser de nombreuses questions aux conseillers durant ces séances.

Il a également encouragé les élèves à cultiver l’excellence scolaire. « Dans votre esprit, vous devez vous dire : je dois être le meilleur partout où je passe. Quand on cherche une seule personne, je dois être celle-là », a-t-il conclu.

Lors du lancement, le Directeur régional de l’éducation, Région maritime, Mme Adjoa Nono Gbegbe a reconnu que le secteur des activités de l’économie évolue grâce à l’impulsion du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé. Toutefois, elle a souligné que « si de nouvelles dynamiques sont insufflées au secteur, il est idoine et judicieux que vous,  élèves et futurs travailleurs, soyez aguerris dès maintenant. Ce n’est pas après l’obtention de votre diplôme que vous devez vous demander: que je vais faire maintenant?   C’est pour cela que nous voulons que vous soyez informés, préparés et équipés dès à présent, afin de choisir des métiers prioritaires et porteurs, au Togo et même au-delà ». Elle a encouragé les élèves à être attentifs durant ces deux semaines de sensibilisation.

S’adressant directement aux apprenants, Mme Gbegbe a ajouté : « si  nous, les adultes, consentons à ce sacrifice aujourd’hui, c’est pour que vous,  nos enfants, la relève de demain, alliez plus loin que nous. Nous voulons que vous soyez outillés, informés, dès à présent pour  embrasser des filières prometteuses, qui contribueront au développement de économie ».

 

Réactions des élèves

Les bénéficiaires ont exprimé leurs satisfactions.

Agbogan Kossi Mawuena, élève en classe de Terminale D : « Nous étions dans l’ignorance, mais cette sensibilisation nous a apporté l’éclairage et d’opportunités. Nous avons compris que négliger certaines matières est une erreur qui nous pénalise. Désormais, nous savons que nous pouvons atteindre nos objectifs, à condition de travailler dur. Les erreurs du passé peuvent être corrigées en faisant des efforts. Ces informations sont très utiles et, si nous les mettons en pratique, nous réussirons  ».

Wisdom, également en terminal D, « cette sensibilisation ne m’a pas dévié de mon objectif de devenir architecte. Au contraire, elle a renforcé ma conviction. Si je continue par bien travailler et à obtenir de bonnes notes en Mathématiques, Physiques et SVT, je réaliserai mes ambitions ».

 

Impact attendu

Ces séances d’information, devraient toucher près de 130 000 élèves de 333 établissements scolaires et visent à sensibiliser les jeunes aux opportunités d’emploi dans les secteurs prioritaires, proposer des ateliers d’orientation scolaire et professionnelle, pour aider les élèves à aligner leurs ambitions avec les réalités du marché, offrir un accompagnement individualisé via des entretien personnalisés, pour des choix de formation éclairés et stratégiques.

Notons que ces politiques publiques éducatives exprimées dans la feuille de route 2025, sont la réponse aux difficultés que rencontrent les jeunes sur le marché du travail. En effet, les jeunes togolais font face à des difficultés structurelles d’insertion : 40% des diplômés sont touchés par le sous-emploi ou le chômage, une situation accentuée par la prédominance des filières générales souvent déconnectées des réalités économiques. Par ailleurs, seulement 12% des apprenant du secondaire s’orientent vers des filières techniques et professionnelles, alors que les secteurs identifiés comme porteurs (agro-industrie, énergies renouvelables, numérique, etc.) peinent à trouver localement des compétences qualifiées.

 

 

Clarisse AFANOU

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