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YAS ET CONFAM

Le Togo en voie de rejoindre la Confédération des États du Sahel

YAS ET CONFAM

Le Togo pourrait bientôt franchir une étape majeure en intégrant la Confédération des États du Sahel (CES), une alliance régionale regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette éventualité a été évoquée jeudi par Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, lors d’une interview accordée à VOX Africa.

Pour moi, ce n’est pas impossible que le Togo intègre les États du Sahel“, a déclaré le chef de la diplomatie togolaise. Selon lui, une adhésion pourrait même être plébiscitée par la population togolaise en cas de référendum.

TOGOCOM DEVIEN YAS

Une idéologie commune

Le ministre a mis en avant les valeurs partagées entre le Togo et les membres actuels de la Confédération, soulignant une vision commune axée sur la souveraineté et la priorité donnée aux intérêts africains. “Nous partageons une même idéologie : l’Afrique d’abord, nos pays d’abord”, a-t-il affirmé, tout en louant la détermination des pays membres à conquérir leur pleine souveraineté.

Depuis sa création, la CES s’est positionnée comme un bloc alternatif à des organisations comme la CEDEAO, particulièrement après la décision des trois États membres de quitter cette dernière en janvier 2024. La sortie officielle, actée en janvier 2025 avec une période de rétractation de six mois, avait été motivée par un sentiment de manque de soutien dans la lutte contre le terrorisme.

Un rapprochement progressif

Le Togo, bien qu’encore membre de la CEDEAO, avait montré des signes de rapprochement avec les pays de la CES. En mai 2024, Lomé avait participé à des exercices militaires conjoints avec ces nations, marquant une coopération croissante. Cette initiative avait alors été perçue comme un test des relations entre le Togo et la Confédération.

Implications régionales

Si le Togo devait intégrer la Confédération des États du Sahel, cela pourrait bouleverser les équilibres régionaux. Une telle décision renforcerait la coopération sécuritaire et politique dans une région marquée par des défis multiples, notamment la lutte contre le terrorisme. Toutefois, cette adhésion pourrait également alimenter des tensions avec la CEDEAO et d’autres partenaires régionaux.

En attendant une décision officielle, l’intérêt du Togo pour la CES témoigne d’un tournant dans la dynamique géopolitique ouest-africaine, où de nouvelles alliances redessinent les contours de la coopération régionale.

 

Yaovi AGBEGNIGAN
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