L’Université de Lomé célèbre ses 55 ans : entre héritage et audace pour l’avenir
Créée le 14 septembre 1970, l’Université de Lomé souffle cette année ses 55 bougies. Les festivités marquant cet anniversaire ont été officiellement lancées le mercredi 8 octobre 2025, à l’auditorium de ladite université, en présence de plusieurs personnalités politiques, diplomatiques, administratives et académiques, parmi lesquelles le président de l’Université de Lomé, le professeur Kossivi Hounaké.
L’avenir appartient à une université audacieuse et innovante
La cérémonie a été marquée par plusieurs discours. Lançant les festivités au nom du ministre de l’Enseignement supérieur, le professeur Hounaké a d’abord remercié les auteurs de l’ouvrage consacré au cinquantenaire de l’Université de Lomé. Il a ensuite salué les pistes tracées vers l’horizon 2030, tout en soulignant l’importance des 55 ans de l’Université pour le temple du savoir et pour la nation.
Le président de l’institution a rendu hommage à la vision fondatrice du feu président Gnassingbé Eyadéma, qui avait posé les bases de cette université dès les premières années de l’indépendance. Il a également salué les enseignants-chercheurs, le personnel administratif et technique, ainsi que les étudiants — acteurs essentiels du rayonnement académique et scientifique de l’établissement.
Regardant vers l’avenir, le président de l’UL a exprimé sa détermination à faire de l’université un acteur clé de l’innovation et du progrès. Il a invité la communauté universitaire à s’unir pour relever les défis des prochaines décennies, promettant que les années à venir seront celles de l’audace et de la transformation.
« Cinquante-cinq ans de savoir, et maintenant l’heure de l’audace pour hisser l’Université de Lomé au rang des grandes institutions africaines », a-t-il déclaré, soulignant que ce jubilé n’est pas un aboutissement, mais un nouveau départ vers 2055.
Héritage, transmission et engagement
Le professeur Gnane Napo, enseignant-chercheur à l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des arts (ISICA), a, au nom de ses collègues, exprimé sa gratitude aux autorités du pays. Il s’est réjoui de la célébration d’un demi-siècle de transmission du savoir, de recherche scientifique et de contribution au développement national et régional.
Un demi-siècle marqué par la formation de milliers de diplômés, des avancées scientifiques et une empreinte durable dans la société, témoignant du rôle central de cette institution.
« Ces succès sont le fruit de l’engagement de générations d’enseignants-chercheurs qui ont investi leur temps, leur énergie et parfois leur confort personnel pour faire grandir cette université », a-t-il estimé en rendant hommage aux pionniers.
Témoignages et hommage
Tour à tour, se sont succédé MM. Birregah et Gbemou, respectivement représentants des étudiants et du personnel administratif, technique et de service de l’Université de Lomé.
« L’université ne s’est pas construite seulement dans les amphithéâtres et les laboratoires, mais aussi grâce au travail quotidien, discret mais essentiel, des femmes et des hommes qui composent le personnel administratif, technique et de service », a déclaré le représentant du personnel, plaidant pour une meilleure valorisation et reconnaissance de ces acteurs.
Quant à Gbemou, il a exprimé ses souvenirs et sa solidarité envers les familles des camarades disparus : « Chaque étudiant, quel que soit son parcours, est avant tout un porteur d’espoir pour sa famille, pour son pays et pour le monde. Lorsque l’un d’eux disparaît, ce n’est pas seulement un siège vide dans un amphithéâtre ; c’est une voix qui s’éteint, une promesse inachevée, un avenir interrompu. »
De l’Institut supérieur du Dahomey à l’Université de Lomé
Auparavant, Mme Kafui Kpega, 2ᵉ vice-présidente de l’Université, souhaitant la bienvenue à l’assistance, a retracé l’historique de la création de cette université, depuis la période transitoire de 1965 à 1970 de l’Institut supérieur du Dahomey (actuel Bénin) — dont la section scientifique se trouvait à Lomé et la section littéraire à Porto-Novo — jusqu’à la création de l’Université du Bénin en 1970, devenue plus tard l’actuelle Université de Lomé.
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Elle a rappelé que la mission assignée à cette institution a toujours été de servir de levier de développement intellectuel, scientifique, économique et culturel, non seulement pour le Togo, mais aussi pour l’ensemble de la sous-région ouest-africaine.
Notons que l’ouvrage intitulé « Les 55 ans de l’Université de Lomé : une institution au service du développement du Togo » a été présenté au public. Publié par Presse Université de Lomé (PUL), ce document de 212 pages, composé de cinq chapitres et d’une préface, retrace la vie de l’UL depuis sa création jusqu’à nos jours.
Des exemplaires ont été remis aux pionniers et partenaires de l’institution.
La cérémonie a vu la participation du recteur honoraire de l’UL, professeur Komlanvi Francisco Seddoh, ainsi que de l’ancien président de l’Université, professeur Théodore Nicoué Lodjou Gayibor.
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Albert AGBEKO
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