Il y a 30 ans ce 29 juillet 2022 disparaissait le jeune leader politique togolais Tavio Ayao Amorin. Le 1er Secrétaire du Parti socialiste panafricain (PSP), membre du Haut conseil de la République (HCR), Président de la Commission politique des Droits de l’homme et Secrétaire général du COD II (regroupement des partis de l’opposition) a été fauché par les balles assassines tirées par le duo Boukpessi et Karéwé.
Pour ce trentième anniversaire de la disparition de ce brillant politicien togolais aucune manifestation n’a été organisée par ses anciens camarades de lutte. Certainement qu’il est déjà oublié. Mais on se rappelle que lors de la célébration des 20 ans de sa disparition, célébration qui intervenait quelques jours après la gigantesque manifestation du 12 juin 2012 à Deckon-l’opposition-le Collectif sauvons le Togo (CST) avait décliné une série d’activités. Au cours de la conférence de presse de lancement, ce Collectif avait débaptisé certaines avenues et places de Lomé en « mémoire des martyrs du clan Gnassingbé » dont une avenue portait le nom Tavio Amorin.
10 ans après cette débaptisation c’est le silence radio. Aucune manifestation commémorative des 30 ans de disparition de Tavio Amorin. Où se situe l’avenue qui porte son nom à Lomé, difficile de le savoir.
On ne peut vouloir mieux quand l’opposition elle-même se cherche. Depuis la débâcle de la dernière présidentielle, c’est la cacophonie et la guéguerre qui règnent au sein de cette opposition. Elle passe le plus clair de son temps à se tirer une balle dans ses pieds qu’asseoir une stratégie de conquête du pouvoir. Or, le meilleur hommage qu’on puisse rendre à Tavio Amorin ainsi qu’à tous ceux qui sont tombés sur le chemin de la démocratisation togolaise, c’est de conclure la lutte. Malheureusement, c’est sur ce point que l’opposition togolaise pèche le mieux !
Francine DZIDULA
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