Dans le cadre d’Octobre Rose, mois mondial de la lutte contre le cancer du sein, le Réseau des Comités des Femmes des Travailleuses du Togo (RECOFET), a tenu ce lundi, 20 octobre 2025, à Lomé, une causerie-débat au siège de la CSTT.
L’Objectif est de sensibiliser, informer et inciter à l’action face à un fléau qui continue de faire des ravages silencieux parmi les femmes togolaises.
Selon les dernières données disponibles, le cancer du sein représentait 31,4 % des nouveaux cas de cancer chez les femmes au Togo en 2022. Un chiffre alarmant qui confirme l’urgence d’une mobilisation collective autour de la prévention et du dépistage.
“Notre but, c’est de sensibiliser tout le monde — familles, amis, communautés — sur le cancer du sein, sa détection précoce et les moyens de sauver des vies”, a affirmé Mme Kodjo Adjowa Novignon, Présidente du réseau des comités des femmes des centrales du Togo.
Symptômes, prévention et traitement : parler pour sauver
La sage-femme d’État Mme DELE Pauline, surveillante au CMS Cacaveli, a rappelé les signes avant-coureurs à surveiller :
- apparition d’une masse dans le sein,
- modification de la forme ou de la taille,
- rétraction ou écoulement du mamelon,
- changement de la texture de la peau.
Elle a également insisté sur les gestes de prévention : l’ auto-examen régulier, la mammographie, une alimentation équilibrée, la pratique d’une activité physique et la réduction de la consommation d’alcool et de tabac.
La professionnelle a détaillé les traitements disponibles – chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie et hormonothérapie – tout en insistant sur l’importance d’un diagnostic précoce pour maximiser les chances de guérison.
Une séance pratique pour briser les tabous
L’intervention de Mme AGBEZOUHLON Rose, également sage-femme d’État, a donné lieu à une démonstration pratique de palpation mammaire. Les participantes ont pu apprendre, pas à pas, comment détecter d’éventuelles anomalies. Un moment fort, concret, qui a permis de lever de nombreux tabous et d’encourager une approche proactive de la santé féminine.
“La femme doit avoir la connaissance et sortir de l’ignorance, sinon elle meurt faute d’informations”, a déclaré Mme FOLIKOUE Alida, Secrétaire Générale Adjointe de la CSTT, saluant une initiative “utile, éducative et libératrice”.
Un appel à la vigilance et à la solidarité
Pour Mme AKAKPO Claudine, Présidente des Comités des Femmes de la CSTT, la lutte contre le cancer du sein va au-delà du dépistage individuel :
“Soyons nos propres gardiennes. Encourageons nos proches à se faire dépister, à parler sans honte. Soutenons les actions locales, le volontariat, le don, le bénévolat. En ce mois d’Octobre Rose, engageons-nous pour que chaque femme dépistée soit une vie sauvée.”
En définitive, les participantes ont unanimement reconnu la nécessité d’une prise de conscience nationale autour de la prévention et du dépistage. Car si le cancer du sein est un ennemi redoutable, il n’est pas invincible. Avec la bonne information, la solidarité et une action concertée, chaque vie peut être préservée.
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Helly GBENE
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