Tournée nationale de la DMK empêchée dans les Plateaux : La Dynamique s’insurge contre la violation des usages républicains
Ce weekend soit les 10 et 11 juin 2023, la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), la première force politique du Togo selon les résultats de la dernière de la présidentielle de 2020, a prévu entamer une tournée nationale. Celle-ci devrait débuter par la région des Plateaux particulièrement par la ville de Kpelé-Adeta et Kpalimé. Malgré les démarches administratives effectuées dans ce sens, les deux rencontres prévues n’ont pas eu lieu. Les raisons…
Curieusement et contre toute attente, le jour du meeting à Kpelé-Adeta, la délégation de la DMK venue de Lomé a été informée de la présence sur les lieux du meeting du commissaire de Kpelé-Adeta. Celui-ci faisait savoir que le meeting le meeting est interdit. La raison est que le préfet de Kpelé-Adeta, Mme Blewussi Ablavi Metsokewo qui se cachait sous des défaillances démarches administratives que la DMK estime avoir rempli, n’a pas informé ni le commissariat, ni la gendarmerie de la tenue d’une telle réunion.
Les faits similaires se sont produits le lendemain, 11 juin 2023 à Kpalimé. Ici, le préfet et le commissaire ont attendu à 2 heures du démarrage du meeting pour se transporter sur les lieux du meeting pour faire cesser les préparatifs du meeting, arguant que leur ministre de tutelle ne les a pas instruits de l’organisation d’un tel meeting.
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Devant la presse ce lundi 12 juin 2023, la DMK a dénoncé la répression de tout genre dont elle est l’objet et les complots d’étouffement dont elle est constamment victime de la part du régime et lui fait savoir que les répressions, les intimidations, les poursuites, les interdictions arbitraires et injustes des manifestations de la DMK, les coups de forces perpétrées au quotidien contre la DMK constituent des signaux inquiétant pour le Togo.
« Les choses qui se passaient avant ne vont plus se passer. Le Togo n’appartient plus à une ethnie. On ne peut pas nous interdire de faire nos activités pendant qu’UNIR est sur le terrain. Faure Gnassingbé doit savoir que les temps ont changé », a déclaré Paul Missiagbeto, le Coordonnateur de la DMK avant de réitérer qu’ils retourneront.
« Nous allons encore retourner, il ne peut plus nous refuser éternellement. Parce que rien n’est éternel, il va partir et Faure Gnassingbé sait qu’il va partir et il sait que quand il va partir c’est la DMK qui va venir s’il ne sait pas pourquoi il empêche la DMK de faire ces activités », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le porte-parole de la DMK, Thomas N’soukpoè a appelé le peuple à la résistance.
« Notre moyen de résistance actuellement au Togo c’est la population qui nous a voté massivement le 22 février 2020 et c’est vers cette population que nous voulons tourner pour des remerciements, si le régime illégitime compte nous empêcher de rencontrer ladite population, nous serons obligés d’appeler cette population à une résistance totale et indéfinitive », a laissé entendre le président du BAC.
S’agissant de la participation de la DMK aux prochaines échéances électorales, le porte-parole de la DMK a été clair : ils n’iront pas aucune élection sans que le contentieux de 2020 ne soit soldé.
« Nous ne parlons pas de boycott, nous ne parlons pas non de participation aux prochaines échéances : nous disons que tant que le contentieux du 22 février 2020 n’est pas soldé, tant que les détenus politiques ne sont pas libérés, tant que les exilés politiques ne regagnent pas le Togo ; nous ne sommes pas en mesure de dire quoi que ce soit sur les prochaines élections. Si demain ces conditions sont remplies, vous verrez la DMK sur le terrain mais pour le moment tant que ces problèmes ne sont pas réglés nous ne parlerons des élections », a réaffirmé M. N’Soukpoè.
Francine DZIDULA
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