
L’activiste togolais Folly Satchivi, également connu sous le surnom de « Général », a été interpellé ce lundi 7 juillet à son domicile situé dans le quartier Bè à Lomé. L’information a été confirmée par des sources proches de la famille à Togo Scoop.

Selon les témoignages recueillis, l’ancien leader estudiantin a été arrêté par des individus armés, encagoulés et circulant à bord de quatre véhicules. Certains des assaillants auraient même escaladé le mur de la résidence pour accéder à l’intérieur du domicile. D’après les dernières informations disponibles, M. Satchivi aurait été conduit à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Un retour remarqué sur la scène publique
Après plusieurs années de retrait, Folly Satchivi avait récemment refait surface dans l’espace public. Le mois dernier, il avait été aperçu aux côtés des manifestants lors des mobilisations organisées à Lomé. Une présence qui semble avoir marqué son retour dans l’arène politique et militante togolaise.
Militant infatigable pour les droits civiques et la démocratie, le jeune activiste n’en est pas à sa première interpellation. Son engagement politique et ses prises de position tranchées lui ont souvent valu des démêlés avec les autorités togolaises.
Un passé judiciaire déjà chargé
Déjà en août 2018, Folly Satchivi avait été arrêté alors qu’il se rendait à une conférence de presse organisée par son mouvement. Ce jour-là, des éléments du Service de renseignement et d’investigation (SRI) avaient également perquisitionné son domicile ainsi que le bureau de l’organisation Novation Internationale, confisquant du matériel et des t-shirts à l’effigie du mouvement.
Le 16 janvier 2019, le Tribunal correctionnel de Lomé l’avait condamné à 36 mois de prison, dont 12 mois avec sursis, pour « apologie de crimes et délits » et « trouble aggravé à l’ordre public ». Cette condamnation faisait suite à l’organisation d’une conférence de presse tenue à Bè-Gakpoto le 22 août 2018, portant sur la feuille de route de la CEDEAO relative à la crise politique au Togo.
Un climat politique sous tension
Cette nouvelle arrestation intervient dans un contexte où les tensions politiques semblent ravivées alors que le pays est en pleine campagne électorale. Fin mai, c’est un artiste engagé du nom d’Aamron qui a été interpellé à son domicile dans des conditions similaires ce qui avait provoqué des manifestations publiques durement réprimées.
Pour l’heure, les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur les raisons de l’interpellation du responsable du mouvement « En aucun cas ». Les proches de l’activiste et plusieurs organisations de défense des droits humains appellent à sa libération immédiate et inconditionnelle.
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Francine DZIDULA
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