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Suite de l’affaire Bolloré : Corruption à ciel ouvert et à visage découvert au Togo

 

 

Dans les années 2009 à 2011, s’est effectuée une vaste opération de corruption au Togo. Vincent Bolloré, avec l’appui de Nicolas Sarkozy de Bosca dont le carnet d’adresses est bien garni des contacts des chefs d’État Africains, a obtenu le contrat de concession de l’exploitation du terminal à conteneurs du port autonome de Lomé grâce à une grande opération de corruption.

En effet, l’heure était venue pour que les milliardaires qui ont financé la campagne de Nicolas Sarkozy passent chacun au guichet pour sa rétribution.

TOGOCOM

Le remerciement de Sarko à Bolloré, c’est son intervention auprès des sous-préfets africains pour qu’ils attribuent sans réfléchir, l’exploitation de leurs ports au magnat français qui a payé la facture de Sarko au Fouquet’s le soir de son élection comme président de la République française.

Ainsi, sans aucune communication au peuple togolais, Bolloré s’est vu attribué contre toute attente la concession de l’exploitation du terminal à conteneurs du port autonome de Lomé pour une période de 30 ans renouvelable.

Le montant de la transaction n’a jamais été publié, encore moins le contrat de concession. La somme payée par Bolloré n’a jamais été inscrite nulle part au budget de l’Etat togolais.

La contrepartie de cette opération de haute corruption était d’abord le soutien de l’Elysée au régime togolais, puis le financement et la réalisation de la campagne électorale de Faure Gnassingbé pour la présidentielle de 2010 au cours de laquelle les VSAT prévus pour collecter et sécuriser les résultats des votes ont été purement et simplement désactivés, favorisant l’inversion du résultat en faveur du candidat sortant.

Entre autres contreparties aussi, la création à Lomé d’une filiale locale de la société de communication HAVAS appartenant à Bolloré, et la nomination du demi-frère du prince Patrick Bolouvi comme son Directeur général, l’entrée au conseil d’administration de Bolloré Togo de Sylvestre MENSAH, petit oncle maternel du prince, et surtout le placement de Charles Kokouvi GAFAN, un très proche du sérail à la tête de Bolloré Togo comme Président Directeur Général.

Une opération similaire s’est déroulée en Guinée Conakry avec un autre lèche-cul Alpha CONDÉ ainsi que dans plusieurs autres pays de la côte ouest africaine.

Par ce contrat, Bolloré s’est imposé dans le secteur comme leader et dicte ses quatre volontés aux opérateurs économiques du secteur maritime. Étant en quasi-monopole, Bolloré fait très grande fortune en imposant des prix exorbitants aux opérations de manutention au port autonome de Lomé. Les diktats de Bolloré avaient atteint leur sommet pendant la crise sanitaire du COVID. La société a engrangé d’énormes bénéfices chiffrés en milliards d’euros.

En 2018, l’affaire de corruption éclata en France. Convoqué devant un Tribunal correctionnel français pour répondre des accusations de corruption d’agent public étranger, Vincent Bolloré reconnaît les faits et les charges portées contre lui. Il demande au juge à comparaître en reconnaissant les faits afin de faire l’économie d’un procès qui pourrait lui coûter les yeux de la tête et de le discréditer.

La demande de Bolloré trouve une suite favorable auprès du juge. Dans sa déposition, Bolloré reconnaît avoir corrompu Faure Gnassingbé pour obtenir le port de Lomé. Croyant toujours qu’avec l’argent, on peut tout acheter, il conclut avec le parquet financier un accord aux termes duquel il devra verser une amende de 12 millions d’euros pour clore définitivement ce dossier qui lui donne des insomnies, croyant ainsi avoir tué l’affaire dans l’œuf. Que nenni !

Sauf que cet accord a été annulé par la suite par un juge qui renvoie Bolloré au procès.

Furieux, sans même consulter les sous-fifres africains, Vincent Bolloré décide d’abord de vendre à MSC Méditerranean Shiping Company ses activités de logistique portuaire qu’il détient en Afrique y compris au port autonome de Lomé pour 5,7 milliards d’euros soit pour la colossale somme de 3 740 milliards de FCFA correspondant à deux ans de budget annuel du Togo !!!

Le contrat initial de concession était-il librement transférable, cessible à des tiers sans l’accord de l’Etat togolais ? Personne ne saurait le dire. Toutefois, on sait que certains États africains concernés par l’affaire, dont Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, avaient réagi. Des émissaires ont traîné leurs pattes dans les salons présidentiels africains. On ne perd pas de vue que des négociations ayant certainement emporté des espèces sonnantes et trébuchantes à nouveau ont eu lieu dans les coulisses pour faire entériner par notre pays la décision de Bolloré de vendre la concession initiale à MSC devenue ainsi avec une si grande facilité, le nouveau propriétaire de la concession de l’exploitation du port de Lomé.

Après avoir empoché cette inimaginable somme de près de 3800 milliards de FCFA, Vincent Bolloré se tourne vers la justice française pour demander l’annulation des poursuites contre lui et la reconnaissance de l’accord qu’il avait passé avec le parquet financier.

Ce jour, la cour de cassation a débouté Vincent Bolloré en ne lui accordant que le retrait de certaines pièces du dossier et surtout en maintenant son renvoi devant un tribunal correctionnel pour un procès.

HCRUNN

Ayant épuisé les voies de recours nationales françaises, ses avocats déclarent se tourner vers la Cour européenne de justice pour tenter d’obtenir l’annulation totale des poursuites engagées contre leur client qui s’est senti floué après l’annulation de l’accord conclu avec le procureur pour échapper à la justice contre de l’argent, alors qu’il avait reconnu lui-même les chefs d’accusation portés contre lui en échange du paiement d’une amende de 12 millions d’euros pour éviter un procès.

 

PLUSIEURS QUESTIONS SE POSENT

 

  1. Pour quel montant la concession du port de Lomé à Bolloré a-t-elle été conclue en 2009- 2010 ?

 

  1. Combien Bolloré a-t-il payé et où est passé cet argent depuis ?

 

  1. Quel a été l’intérêt du Togo à ce que cette concession soit vendue à MSC !?

 

  1. On se rappelle que depuis 2018 que cette affaire a éclaté, le gouvernement togolais n’avait pondu qu’un communiqué lu sur la TVT, dans lequel il se disait pas du tout concerné par l’affaire Bolloré.

 

Si Vincent Bolloré reconnaît avoir corrompu le prince, et qu’il a même fourni des pièces au juge français pour prouver l’acte de corruption, et qu’il fait l’objet de véritables poursuites en France son pays, COMMENT POURRAIT T-ON CONTINUER DE DIRE AU TOGO QUE L’ON N’EST PAS CONCERNÉ ???

 

  1. Quelle suite judiciaire réserver à cette sale affaire qui détruit tant l’image de marque de notre pays à l’extérieur ???

 

  1. Que comptent faire les Togolais pour que cette affaire soit tirée au clair une fois pour toutes et que les responsables rendent des comptes ?

        

 

C.E

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