Après sept ans d’existence, le parti politique les Forces démocratiques pour la République (FDR), le parti de Me Paul Dodji Apévon, est en pleine restructuration. Celle-ci vise à donner plus de visibilité aux activités du parti mais aussi à faire de chaque commune un bureau fédéral. Baguida dans la commune Golfe 6 a été le point de départ de cette tournée de restructuration du parti qui durera un mois et couvrira toutes les 117 communes du pays.
Pour cette entame de tournée, rien n’a été fait au hasard. Baguida n’a pas lésiné sur les moyens pour une organisation parfaite. L’organisation et la mobilisation ont été faites avec maestria par dame Adjovi Kloussè, vice-présidente du bureau fédéral.
D’entrée de jeu de la rencontre proprement dite, l’honneur est revenu au président fédéral, Anani Kodjovi Djimessa de souhaiter la bienvenue aux participants.
Après c’est le tour de Dr James Amaglo, vice-président du parti, Coordonnateur du Grand-Lomé et par ailleurs maire de la commune Golfe 2 de prendre la parole.
Dans son intervention, celui-ci a galvanisé les populations à s’intéresser aux activités du parti, à y adhérer, à honorer leurs engagements au niveau des cotisations et en participant aux élections à venir en tant que candidats ou en soutenant ou en encourageant les candidats.
« Dans un parti politique, les militants doivent être comme les racines profondes et dures, c’est en ce moment que l’arbre trouve sa force et sa vigueur. Si la base est forte comme celle de Baguida est-ce qu’à une élection on peut nous gagner ? Si une seule personne peut mobiliser 20 à 30 personnes, peut-on gagner », s’est-il demandé en conviant l’assistance à être des militants exemplaires, mais aussi à convaincre leurs proches à rejoindre leur rang.
Pour sa part, Binafame Kohan, le secrétaire national du parti, a comparé le parti politique à une armée.
« Nous devons être comme une toile d’araignée, une cellule dormante (…). Les gens qui croient qu’ils sont forts, c’est parce que nous ne travaillons pas. Si nous travaillons comme cela devrait être un jour on va se réveiller ils font fuir », a-t-il déclaré donnant l’exemple des 11 disciples de Jésus Christ qui ont répandu la bonne nouvelle dans le monde. « Si chacun ici présent décide de répandre la parole du changement, on pourra venir à bout du régime », a-t-il indiqué.
Binafame a aussi rappelé le rôle et la mission du bureau fédéral qui ne doit toutefois pas être seul à faire le travail. « Ils ont besoin de votre soutien (NDLR : les militants). Vous devez les aider à aller dans vos coins, dans vos villages. Vous devez être les soldats du parti, comme les disciples du Jésus-Christ ».
De son côté, Dame Amah-Tchoutchoui Chantal, Coordinatrice générale des femmes, dans son intervention s’est beaucoup plus appesantie sur les femmes et la politique. Pour l’intervenante, les femmes, plus nombreuses que les hommes dans la société togolaise, elle ne comprend pas pourquoi elles sont à la traine et ne s’engagent pas en politique pour faire changer la société. Mais à travers Baguida, a-t-elle poursuivi, « aucune femme togolaise ne doit plus dire qu’elle est fatiguée de la politique. Nous serons comme les fourmis magnan pour rentrer dans toutes les familles, dans toutes les maisons, dans tous les foyers pour le changement dans notre pays », a-t-elle souligné indiquant que les femmes sont celles qui souffrent le plus de l’échec du régime en place.
Ces interventions ont été suivies par la présentation du bureau fédéral de Golfe 6. Composé de 13 membres, ce bureau est dirigé par Anani Djimessa. Il a pour mission de coordonner les activités du parti dans les zones de la commune.
Après cette présentation, le président du parti, Me Paul Dodji Apévon a pris la parole pour prodiguer des conseils au bureau.
Dans son intervention, Me Apevon s’est tout d’abord réjoui et félicité de la mobilisation et surtout de l’affluence des femmes à cette rencontre de Baguida. Une affluence qui, selon lui, damerait le pion aux autres communes.
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Il est revenu sur le rôle des membres du bureau fédéral qui ne doit pas constituer un drapeau qu’on doit exhiber dans sa chambre. « C’est maintenant que le travail commence. Vous devez tout faire pour honorer le parti », a leur a-t-il lancé.
Me Apevon est ensuite revenu sur les fléaux qui minent notre société à savoir la corruption, le népotisme, l’arbitraire, l’injustice, le vol d’élection… A cet effet, il a appelé tous les Togolais et particulièrement la population de Golfe 6 à se sentir concernés par les affaires du pays.
« Si nous nous décourageons, nous nous faisons du mal à nous même car ceux qui sont au pouvoir ne diront jamais un jour qu’ils sont fatigués de nous diriger et nous rendre le pouvoir. C’est à nous de lutter pour conquérir le pouvoir et changer le pays ». Il a continué en disant qu’il a l’intime conviction qu’ils y parviendront à arracher le pouvoir à ce régime car « ceux qui sont au pouvoir ne sont pas plus intelligents ni plus instruits que nous. Leur seul mérite c’est la transmission du pouvoir dévolution monarchique (…) Nous sommes tous des Togolais, personne n’est plus Togolais plus que l’autre. Nous avons tous les mêmes droits, si nous travaillons, nous pouvons changer ce pays. Soyons des artisans du changement », a-t-il conclu.
Une séance de questions réponses a mis fin à la rencontre.
Notons que les Forces démocratiques pour la République (FDR-opposition), est un parti créé le 26 novembre 2016 par Me Paul Dodji Apévon à la suite d’une divergence avec son ancien parti, le CAR. Pour sa première expérience électorale, le parti a réussi à faire élire une trentaine de conseillers municipaux dont 6 maires et adjoints au maire, une percée pour une jeune formation politique.
Albert AGBEKO
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